Aujourd’hui hui dimanche 8 mai 2011, Guelma abrite les manifestations officielles commémoratives des massacres du 8 mai 1945 en présence du ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas. Une cérémonie de recueillement a eu lieu à cet égard au carré des martyrs où une gerbe de fleurs a été déposée.
M. Mohamed-Cherif Abbas a ensuite procédé, au campus de l’université, à l’ouverture solennelle du 9e colloque international organisé annuellement dans cette ville en commémoration de ces massacres perpétrés par l’armée coloniale dans plusieurs régions du pays, en particulier à Guelma, Sétif et Kherrata et qui ont fait 45 000 morts parmi la population algérienne « récompensée » pour sa participation à la libération du territoire français de l’occupation allemande.
Lors de son allocution d’ouverture de cette rencontre, le ministre des Moudjahidine a notamment souligné, devant un parterre d’universitaires, de chercheurs, d’historiens algériens et étrangers, ainsi que d’étudiants, que la répression qui s’est abattue sur un peuple innocent, il y a 66 ans, avec une sauvagerie inouïe, « représente une page douloureuse de l’Histoire que l’Algérie ne peut tourner ».
Evoquant les relations entre l’Algérie et la France, aujourd’hui, M.Abbas a estimé qu’elles « ne pourront être construites sur de bonnes bases et de manière durable que lorsque la France aura reconnu ses crimes en Algérie » qu’il a qualifié de « crimes contre l’humanité ».
La délégation officielle devait se rendre, dans l’après-midi, sur les différents sites qui témoignent encore, dans la wilaya de Guelma, de l’atrocité des exactions commises, il y a 66 ans, par l’armée d’occupation, la police coloniale et les milices armées de sinistre mémoire.