La prévention routière reste d’actualité. Les accidents de la circulation continuent de faire de plus en plus de victimes en Algérie. La question de la sécurité routière est devenue un véritable problème de santé publique. Au cours du premier trimestre 2009, 9 005 accidents corporels ont été enregistrés, causant 13 814 blessés et 951 morts. Qui est responsable de ces accidents ? L’homme est en grande partie responsable de ces accidents en commettant de graves délits de conduite. L’excès de vitesse et le non-respect du code de la route en sont les causes essentielles.
Tel est le constat établi par El-Hachemi Boutalbi, directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), hier, lors d’une conférence de presse tenue à la Maison de la Presse Tahar Djaout, à Alger, à l’occasion de la célébration de la Semaine arabe de prévention routière, intitulée «L’excès de vitesse = une vie qui cesse», prévue à partir d’hier et qui s’étalera jusqu’au 31 du mois en cours.
Présentant un bilan comparatif à la même période de l’année précédente où le nombre d’accidents a connu une hausse vertigineuse estimée à 257, ce qui équivaut à plus de 2,94% du taux des accidents enregistrés, précisera M. Boutalbi. Quant aux blessés, une légère baisse a été constatée à l’échelle nationale de 3 cas, soit un taux de 0,02 % blessés, alors que le nombre de décès, quant à lui, a connu une baisse remarquable de 26 cas soit un taux estimé à moins de 2,66% à l’échelle nationale. Le directeur général du centre a fait savoir que, souvent, «le conducteur ne ce soucie pas de l’état de la route ni de la densité de la circulation ou encore l’état de son véhicule, et c’est le drame».
Prenant part à cette rencontre, M. Messaoud Nacer Tahar, sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports a fait savoir qu’un avant-projet de loi relatif au code de la route est en cours de préparation et sera soumis au Conseil des ministres avant de le proposer pour approbation aux membres des deux chambres (APN et Sénat). Il a également annoncé une nouvelle modification de la loi 01-14 du 19 août 2001, relative à l’organisation, à la sécurité et à la police de la circulation. Un texte qui a déjà connu une première révision, le 10 novembre 2004, pour rappel.
Ce texte porte sur le durcissement des sanctions contre les auteurs d’infractions au code de la route ainsi que la mise en place d’une nouvelle classification du permis de conduire. Interrogé sur l’existence de normes algériennes de contrôle technique de véhicule, M. Messaoudi, dira : «Les normes existent mais nous n’avons pas de moyens, tels les laboratoires de contrôle, pour les appliquer», et d’ajouter : «Pour contrôler et homologuer un véhicule il faut disposer d’un matériel industriel et humain».
Pour lutter contre ces accidents, il a préconisé l’analyse due à ce nouveau phénomène comportemental lié à l’excès de vitesse qui est en train de se développer à l’intérieur des zones urbaines. La mise en circulation de l’autoroute Est-ouest permettra, selon lui, de constater l’impacte de la route sur la sécurité routière. Et d’enchaîner : «Ce n’est pas seulement l’Algérie qui lutte contre la problématique de la vitesse et sa réduction, mais tous les pays du monde».
Dans le même sillage, le représentant de la direction de la Gendarmerie nationale, le colonel Ali Belouti a indiqué que les services de la GN se doteront de 400 nouveaux appareils pour assurer le contrôle routier à travers les différentes wilayas du pays. Ils viendront s’ajouter, dira-t-il, aux 120 radars mobiles dont dispose actuellement le Commandement général et ce en vue d’atteindre l’objectif de 8 radars par unité.