Hillary Clinton la disait réfugiée en Tunisie, Tripoli assurait qu’elle se trouvait toujours en Libye. Aux dernières nouvelles, elle serait sous la protection personnelle du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Aïcha Kadhafi, la fille unique du colonel Mouammar Kadhfi, se trouverait donc en Algérie selon l’hebdomadaire Jeune Afrique. Ce dernier fait également état de négociations entre des diplomates étrangers et les autorités algériennes pour permettre à Mouammar Kadhafi de s’exiler en Algérie.
Et maintenant la piste algérienne. L’hebdomadaire Jeune Afrique révèle dans sa dernière édition (06 juin 2011) que « Aïcha, la fille unique de Kadhafi, s’est réfugiée dans le plus grand secret en Algérie, où elle est arrivée en passant par la frontière tunisienne le 16 mai, seule voie de sortie des Libyens de l’Ouest en direction de l’étranger. »
Jeune Afrique précise que Aïcha, qui a pris la fuite peu de temps après la mort de son frère le 1er mai dernier, est désormais sous la protection personnelle du chef de l’Etat algérien.
Sous la protection de Bouteflika?
« Très traumatisée, dit-on, par la mort de son jeune frère Seif el-Arab et de trois enfants de la famille (peut-être sa fille et deux de ses neveux) à la suite d’un raid aérien de l’Otan contre un poste de commandement à Tripoli, elle est l’invitée personnelle du président Abdelaziz Bouteflika. En attendant peut-être d’être rejointe par le reste de la famille… », écrit encore l’hebdomadaire.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton assurait jeudi 19 mai lors d’un entretien à la chaîne américaine CBS que La femme et la fille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont fui la Libye pour se réfugier en Tunisie voisine.
« Claudia Schiffer du désert »
Avocate de formation, ancienne ambassadrice de bonne volonté de l’ONU avant d’être déchue de ce titre en février 2011, Aïcha Kadhafi, est âgée de 35 ans. Depuis le début de l’insurrection en Libye, celle que l’on surnommait la « Claudia Schiffer du désert », a démenti toutes les informations faisant état de sa fuite.
« Je dis aux Libyens et aux Libyennes que j’aime et qui m’aiment, et qui me connaissent bien, que je résiste devant cette maison résistante, a déclaré l’avocate de 34 ans devant une résidence familiale endommagée lors du raid américain sur Tripoli en 1986. Je suis résolument ici à Tripoli et que je ne bougerai pas», a-t-elle promis en février dernier.
L’exil en Algérie pour Kadhafi
Par ailleurs, Jeune Afrique indique que, selon des sources « maghrébines concordantes », qu’Alger serait en négociations pour accueillir le guide libyen, au pouvoir depuis septembre 1969.
« Selon des sources maghrébines concordantes, indique Jeune Afrique, l’Algérie, préoccupée par les conséquences régionales de ce conflit, serait un point de chute envisagé. Les discussions secrètes en cours entre diplomates algériens et étrangers n’ont pas encore abouti, les émissaires de Kadhafi exigeant que ce dernier bénéficie d’une immunité totale et que son fils Seif el-Islam reste au pouvoir pour mener les réformes. »
L’hebdomadaire ajoute : « Consultées, les grandes capitales sont formelles : que Kadhafi quitte le pouvoir d’abord. L’immunité constitue un obstacle majeur, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ayant requis un mandat d’arrêt contre le « Guide » et contre Seif. N’ayant toutefois pas ratifié les statuts de cette instance – contrairement à l’Afrique du Sud ou à la Serbie, par exemple –, l’Algérie ne serait donc pas formellement tenue de se plier à ses injonctions. »
Allégations de soutien au guide libyen
Depuis le début de l’insurrection libyenne contre le despote Kadhafi le 17 février 2011, les autorités algériennes sont régulièrement accusées par les rebelles de prêter assistance au dictateur. Toutefois, aucune preuve n’a a été avancée pour soutenir ses allégations.
Alger a décidé de geler tous les avoirs libyens en Algérie conformément aux résolutions de l’ONU.