Une première en Algérie. Un concours mettant en compétition les sites web algériens a été lancé par le CSE (Club scientifique de l’école supérieure d’informatique ESI). Ce dernier vise à révéler les meilleurs acteurs algériens sur Internet, agences ou personnes, qui contribuent le plus à l’amélioration du web national, la première édition de la compétition des meilleurs sites web Algeria Web Awards » est lancée du 12 janvier au 20 février 2012.
Les inscriptions à ce concours sont valables tout au long de cette période et les finalistes de chaque catégorie seront annoncés le 15 mars 2012.
La finale aura lieu le 31 mars 2012 sous forme d’une grande cérémonie, pendant laquelle sont annoncés les heureux gagnants de chaque catégorie.
Le meilleur contenu web algérien sera distingué sous différentes formes, site web, forum, blog ou page sociale.
Dans chacune des catégories de cette compétition, un site web sera élu comme étant le meilleur de sa catégorie. Les professionnels du web, tels que les agences de développement web, les agences marketing web, ainsi que les free lancers tels que les infographistes ou designers web sont les plus concernés par cet événement.
Derrière cette initiative, fort louable, qui s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de la stratégie, une équipe d’enseignants et d’élèves de l’école.
Expliquant sa démarche par la faiblesse du contenu algérien sur le web que ce soit en quantité ou en qualité et ce, malgré la croissance du nombre des internautes algériens, le CSE qui veut perpétuer cette compétition se trace comme objectif de créer une dynamique d’amélioration progressive en la matière à travers les différentes éditions de cet événement.
Un objectif qui cadre bien avec l’une des ambitions de la stratégie «e-Algérie» visant justement à améliorer la visibilité de l’Algérie sur Internet à travers notamment un contenu riche et une gestion efficace du nom de domaine «.dz» qui n’héberge actuellement qu’un peu plus de 4.000 sites Internet, ce qui est loin de rivaliser avec les autres domaines.
Plusieurs dispositions ont été prises, rappelons-le, pour booster le contenu des sites algériens à l’instar de l’exonération de la création des sites web et l’abonnement Internet de la TVA qui a vise – au-delà de la généralisation de l’utilisation du web – à inciter les gens à développer des sites en Algérie, par des Algériens et de les faire héberger en domaine national. Hélas, le rythme des hébergements en «.dz», à raison de deux créations par jour, est loin de réaliser l’objectif escompté de 1 million d’adresses l’an prochain.
Le ministre de la Poste et des Tic qui a appelé récemment tous les acteurs du web à s’impliquer dans le développement du contenu algérien a, par ailleurs, reconnu que les efforts de son département ont été orientés beaucoup plus vers l’infrastructure avec la création du cyberparc de Sidi Abdellah et la programmation d’autres parcs technologiques, sans s’intéresser réellement au développement du contenu.
«Nous nous sommes intéressés beaucoup plus à l’infrastructure qu’à la construction d’un contenu que nous nous attelons à dynamiser dans l’objectif de créer des activités dans les TIC et d’encourager les jeunes compétences à lancer leurs start-ups. Nous encourageons les Algériens, d’ici ou d’ailleurs, à soumettre leurs projets à évaluation en vue d’un financement par le FAUDTIC», n’a t-il cessé de déclarer à travers ses différentes interventions.
Hamida B.