|
Les victimes sont souvent des jeunes et des enfants. Ces accidents surviennent dans les régions de l’intérieur et du sud du pays. Des régions souvent dépourvues de lieux et d’infrastructures de loisirs. Nombre de communes ne comptent pas de piscines. Même dans les grandes villes, elles se font rares. Certaines APC ont carrément laissé leurs piscines communales fermées. Quant à celles exploitées, elles enregistrent une sollicitation accrue et les prix d’accès ne sont pas tout le temps à la portée des jeunes. Que dire des jeunes des contrées enclavées ! N’ayant pas où passer leurs vacances, ils optent pour les réserves d’eau. Les barrages, les oueds, les retenues collinaires, les bassins et même les puits constituent ainsi la seule alternative où se rafraîchir, notamment durant les périodes caniculaires. Leur «soif» d’évasion et de détente les incite à prendre des risques. Des choix «inconscients» qui leur coûtent souvent la vie. Caractérisées par une grande profondeur, ces réserves d’eau, notamment les barrages, sont aussi non surveillées. D’ailleurs, certains baigneurs ne savent même pas nager, en particulier les enfants. Des enfants qui, autrefois, avaient droit à des vacances au bord de la mer à travers les colonies de vacances. Celles-ci étaient organisées par les œuvres sociales des nombreuses entités nationales de l’époque. Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas aujourd’hui puisque la majorité des entreprises nationales ont été dissoutes. Seuls quelques secteurs d’activité continuent à organiser des colonies de vacances au bénéfice des enfants de leurs personnels.
Rym Nasri