Même si ce n’est pas une obligation majeure pour les musulmans, le petit pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam ou Omra est très prisé par nos compatriotes, particulièrement durant la dernière quinzaine du mois de Ramadhan. En effet, selon un hadith authentique du Prophète (QSSSL), accomplir une Omra durant les dix derniers jours du mois de Ramadhan équivaut au Hadj aux Lieux Saints de l’Islam.
Cette forte rétribution divine de la Omraexplique en grande partie l’afflux considérable des musulmans du monde entier en Arabie Saoudite, durant cette période (saison haute), ce qui influe directement sur les prix pratiqués par les propriétaires des immeubles d’habitation et hôtels, notamment ceux qui sont situés à proximité du «El Haram el Mekki», et par ricochet, sur le coût de la prise en charge des hadjis.
Selon le ministre des Affaires religieuses et duWakf, Dr Bouabdallah Ghlamallah, près de 120.000 Algériens accomplissent la Omra chaque année, dont plus de la moitié durant la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan.
Sollicitées par El Moudjahid sur ce sujet, les agences de voyages, qui sont en charge des hadjis habituellement, semblaient dans l’expectative du bon déroulement de la saison 2012 qui tombe au beau milieu de l’été tout en se préparant toutefois à réaliser de bons résultats cette année. Il y a également la question lancinante de savoir si les conditions de séjour ont été améliorées, celles-ci étant devenues contraignantes cette année, du fait de la démolition de plusieurs immeubles d’habitation, situés en plein cœur de La Mecque, dans le cadre du réaménagement de l’espace du «Haram El Mekki».
Ainsi, pour le responsable d’une agence de voyages Mediene, sise rue Haffaf-Nafaâ, Alger, la Omra durant la deuxième quinzaine de Ramadhan coûte entre 180.000 et 220.000 dinars par personne, tous frais compris.
Il ajoute que la prise en charge du hadji porte sur la fourniture des prestations relatives à l’obtention des titres de transport aérien et du visa, le transport terrestre des hadjis, notamment aux Lieux Saints (visites), l’encadrement religieux et l’héberge- ment à La Mecque et à Médine. Si la restauration est laissée sur le compte des hadjis, qui sont de ce fait libres de manger ce qu’ils veulent et où ils veulent, poursuit notre interlocuteur, l’hébergement des hadjis, lui, pose problème. Plus on est à proximité du «Haram El Mekki», plus c’est cher.
En effet, ajoute le responsable de l’agence à La Mecque, les travaux de réaménagement engagés au niveau du «Haram El Mekki» ont nécessité la démolition de nombreux immeubles d’habitation, très fréquentés par les hadjis, à cause de leur proximité avec la Sainte Mosquée, où une seule prière en vaut 100.000, selon un hadith du Prophète (QSSSL).
Par voie de conséquence, déclare- t-il, nous nous sommes rabattus sur les immeubles d’habitation les plus proches, situés à 1000-1 200 mètres du «Haram El Mekki», pour faire les réservations d’usage au profit de nos clients, et surtout, à des prix élevés – concurrence oblige – au niveau de ceux de l’année dernière, mais pour des logements situés à 300 mètres du Haram !
Nous avons ensuite posé la question au responsable de l’agence de Touring Voyages Algérie, sise boulevard Zighoud-Youcef, Alger, et qui relève du Touring Club d’Algérie. Le coût moyen de la prise en charge du hadji (la restauration n’est pas incluse) durant la Omra du mois de Ramadhan s’élève à 93.000 dinars, les billets d’avion non compris. Détaillant les prix pratiqués par la société, notre interlocuteur a cité cinq formules, deux concernant la première quinzaine du mois, les autres la seconde quinzaine (la plus recherchée), selon le type de chambre choisie, et, surtout, en fonction de la distance entre le lieu de résidence et le «Harem el Mekki».
A ce propos, il faut savoir que durant la première quinzaine du Ramadhan, selon la première formule, une chambre à deux lits est cédée à 700 euros, une chambre à 3 coûte 600 et une chambre à 4 lits 550 euros, alors que les prix pratiqués selon la deuxième formule, pour les mêmes produits sont réduits de 100 à 50 euros respectivement. C’est au cours de la deuxième quinzaine du mois sacré que l’augmentation des prix est importante, avec des chambres à deux lits à 1 300 euros, des chambres à 3 qui coûtent 950, des chambres à 4 lits à 850 euros.
La deuxième formule propose ses prestations à 1 000 euros, 900 et 800 euros, respectivement, tandis que la troisième formule se décline à 900, 700 et 650 euros, respectivement.
Mourad A.