«L’Algérie fait partie de la politique intérieure française» selon un ex-ambassadeur français

«L’Algérie fait partie de la politique intérieure française» selon un ex-ambassadeur français

Xavier Driencourt, Ancien ambassadeur de France à Alger, actuellement inspecteur général au Quai d’Orsay, il s’identifie comme un amoureux de l’Algérie dont les relations avec son pays doivent rester particulières «mais dans le bon sens» et faire profiter les algériens et les français «d’un régime de mobilité mieux adapté que celui de 1968».

Le diplomate français est co-auteur d’un ouvrage très atypique sur la relation franco-algérienne paru aux éditions Salvator, «Quatre Nuances de France, quatre passions d’Algérie» puisque c’est de lui qu’il s’agit , raconte les parcours singuliers de Karim Boussahoun, homme politique français d’origine algérienne qui grandit en banlieue avant de faire Sciences-Po ; de l’ex-journaliste Rachid Arhab, né français en Algérie avant l’indépendance ; de Nacer Safer, un Algérien qui vécut sans papiers à Paris avant de croiser la route du diplomate Xavier Driencourt, le quatrième auteur du livre, qui est intervenu pour faciliter sa régularisation.

Xavier Driencourt, ex-ambassadeur français en Algérie entre 2008 et 2012, était l’invité de Berbère Télévision où il est revenu sur plusieurs questions dont celle de l’accord algéro-français du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles en France qu’il a qualifié «d’insuffisant si on le comparait à d’autres accords avec d’autres pays africains signés par la France, qui offrent une meilleure couverture à leurs ressortissants» ainsi que la laïcité et la place de l’Islam en France.

L’inspecteur général au Quai d’Orsay n’a pas manqué de rappeler la particularité des relations franco-Algériens «c’est, dans le fond, de la politique étrangère (…) mais c’est aussi de la politique intérieure française. En France, on parle de l’Algérie comme un sujet de quasi politique intérieure parce qu’il y a, en arrière-plan, la question de l’immigration. Et, en Algérie, les débats de politique intérieure française(…) sont également quasiment des débats de politique intérieure algérienne»