«Les praticiens de la santé ne semblent pas prêts à baisser les bras. Ils comptent aller de l’avant dans leur mouvement de grève et ce jusqu’à satisfaction totale de leur plate-for me de revendications.»
C’est ce qu’a indiqué, hier, le docteur Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP).
En effet, hier, lors d’une conférence de presse tenue au siége dudit syndicat à Alger, Yousfi, a indiqué que les praticiens spécialistes de la santé publique ne suspendront pas leur mouvement de grève.
La première réunion de conciliation, il y a quelques jours entre les deux syndicats et le ministère de la Santé s’est achevée sans résultat palpable, selon le Dr. Yousfi. Les deux syndicats n’excluent pas le recours à d’autres formes de protestation comme les rassemblements et les marches si les discussions entamées avec le ministère de la Santé n’aboutissent pas, a ajouté de son côté le Dr Merabet président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).
Et de souligner qu’aucune avancée notable n’a été enregistrée lors de ces deux rencontres. Le conférencier a précisé que les praticiens attendent à ce que les pouvoirs publics prennent au sérieux leurs doléances.
Revenant sur les motifs du gel du rassemblement des personnels médicaux prévu pour mercredi passé, Lyes Merabet, a fait savoir que celui-ci est motivé par deux raisons : l’ouverture du dialogue avec le ministre de la Santé et la rencontre avec le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.
« Celui-ci, nous a assuré de la légitimité de notre action et a promis de nous prêter main forte en vue de la concrétisation de nos doléances», ont-ils dit.
Avant de conclure, les deux représentants, respectivement du SNPSSP et du SNPSP, ont réitéré leur soutien aux syndicalistes de la famille éducative et ont surtout fait part de leur détermination à aller jusqu’au bout de leur mouvement de protestation.
Notons enfin, que la grève est suivie par 75% à 80% des médecins du service public, a indiqué Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).
Les revendications portent notamment sur la révision du statut particulier promulgué fin 2009, l’ouverture de discussions sur le régime indemnitaire, des facilitations pour l’accès au logement, selon Yousfi.
«En 1989, le salaire d’un médecin débutant dans le secteur public était de 5 à 6 fois le salaire minimum garanti contre seulement le double aujourd’hui», a précisé le Dr Merabet. Rappelons enfin que les adhérents du SNPSP en grève, depuis le 23 novembre, ont été rejoints le 4 janvier par ceux du SNPSSP.
Ils assurent un service minimum dans les hôpitaux et structures de santé publique, selon le Dr Merabet. En Algérie, le secteur de la santé publique emploie quelque 30 000 médecins dont 8 500 spécialistes, selon Yousfi.
Amokrane H.