La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) vient de prendre une décision pour le moins étrange en annulant l’entrée de Cévital dans le capital de NCA Rouiba.
Nul n’est prophète chez lui. En l’espèce Issad Rebrab est le parfait exemple. Au moment où il investit à tout va en Europe et sauve des entreprises donc des emplois en France et en Italie, en Algérie, le pouvoir manœuvre pour l’empêcher d’investir. Dernier événement en date son empêchement d’entrer dans le capital de NCA Rouiba.
La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) à Alger a décidé de suspendre l’acquisition par Cevital, groupe leader de l’agroalimentaire en Algérie, auprès d’AfricInvest de 15 % du capital de l’entreprise privée de boissons Nouvelle Conserverie algérienne (NCA-Rouiba) que dirige Slim Othmani.
Dans un courrier adressé à NCA-Rouiba quelques jours après l’annonce de la transation de bloc, la Cosob a notifié au groupe industriel que l’opération était suspendue « à la décision de l’État algérien d’exercer son droit de préemption ».
Il n’y a pas de fumée sans feu. Les observateurs de la scène politique nationale verrait dans cette décision une volonté de faire d’une pierre deux coups. Outre Cevital, c’est donc Slim Othmani, patron de NCA Rouiba qui est touché par ricochet. Rappelons-nous que Othmani a démissionné du Forum des chefs d’entreprise mi-mars dernier sur un fond d’opposition au soutien à la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat. Dans sa lettre de démission du FCE, Slim Othmani avait qualifié de juste le scrutin d’avril de « mascarade électorale ».
En vrai, ce n’est pas la première fois que le pouvoir prend des mesures contre les projets d’investissement d’Issad Rebrab. Nombre de ses projets sont restés dans les cartons, voire annulés.
L. M.