Sept sites algériens historiques seront réhabilités par la Banque mondiale

Sept sites algériens historiques seront réhabilités par la Banque mondiale

Programmés La Banque mondiale débloque 2 milliards de dollars pour réhabiliter les médinas maghrébines

En vue de classer les médinas en fonction de leur potentiel de croissance inhérent à la conjugaison des opérations de réhabilitation urbaine et de développement touristique, la Banque mondiale a mis en place un indice en diffusant une publication intitulée ‘’réhabilitation urbaine des médinas’’ pour la région de l’Afrique du Nord.

Cette institution financière de Bretton Woods envisage, selon l’un de ses réseaux, de renforcer les économies locales et nationales en favorisant la création d’emplois et en améliorant l’environnement urbain, ainsi que la qualité des espaces publics.

Le rapport de la Banque mondiale indique qu’un montant d’une valeur financière conséquente et prometteuse a  été accordé à des pays de la région pour la restauration et la réhabilitation des sites culturels et des médinas. Pas moins de 117 projets dont plusieurs pour le bénéfice de la région MENA incluant l’Algérie, sont en cours de réalisation pour un  financement estimé à 2 milliards de dollars.

Depuis 1970, elle a assuré un financement de 241 projets d’investissement concernant le patrimoine culturel en mobilisant une enveloppe financière estimée à 4 milliards de dollars.

La responsable sectorielle au service Développement urbain et social pour la Région MENA de la Banque mondiale, Anna Bjerde, indique que les opérations de modernisation de ces sites historiques et des médinas visent notamment à assurer le développement durable et l’élévation du niveau de vie des populations locales. «Les investissements en faveur de leur patrimoine culturel peuvent avoir un impact profond sur des groupes sociaux défavorisés et marginalisés, qui gagnent en autonomie et en vitalité», a-t-elle affirmé.

Constatant que le développement de ces régions est lourd et aléatoire comparativement à d’autres centres urbains connaissant une rapide croissance économique, elle précise que ces changements leur ouvrent toutes sortes d’opportunités pour tracer leur voie et améliorer leurs moyens de subsistance.

Les sites algériens faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO et devant bénéficier des subventions financières de la Banque mondiale sont au nombre de sept, à savoir la Casbah d’Alger, la Vallée du M’Zab, les ruines romaines de Tipasa et de Timgad, le parc naturel de Tassili N’Ajjer , les ruines de Djemila, et, enfin, le site historique de Kalâa des Beni Hammad.

Les médinas qui étaient au cœur de la civilisation arabe, ont connu, selon l’analyse de la Banque mondiale, un délabrement matériel et social rapide, provoqué par le départ de leurs habitants et par la croissance soutenue des quartiers modernes.

Meziane Atmani