Couvre-feu et mesures barrières: Dr Merabet soulève « la contradiction »

Couvre-feu et mesures barrières: Dr Merabet soulève « la contradiction »

Les services du premier ministère ont décidé la levée du confinement partiel dans de nombreuses wilayas. Désormais, plus que 21 sont concernées, et ce, de 23 h 00 au lendemain à 5 h 00. Quel impact pourra avoir cette mesure si les mesures barrières ne sont pas respectées ?

Du point de vue des spécialistes, la levée du confinement sanitaire partiel est tout à fait justifiée, de par la décrue du nombre de cas de contaminations du Covid-19. Or, le respect strict des mesures barrières fait encore défaut, ce qui est pourtant plus important que le couvre-feu nocturne.

D’ailleurs, certains spécialistes appellent même à élargir cette levée vers toutes les wilayas du pays. Un point de vue exprimé par le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet.

Dans une déclaration rapportée par le Soir d’Algérie, Dr Merabet estime que « le confinement partiel de 22 h à 5 h du matin ne sert à rien ». Dans ce sens, il préconise « la levée totale du confinement pour tout le monde ».

Pourquoi le couvre-feu ne sert à rien ?

D’ailleurs, « il ne voit pas la nécessité de maintenir le couvre-feu, car ça n’a aucun impact sur l’évolution de la situation sanitaire, de toute façon les Algériens sont chez eux à cette heure-ci ». Cependant, il alerte sur le non-respect des mesures barrières constaté à chaque décrue de l’épidémie.

À ce propos, il évoque les infractions aux mesures barrières dans plusieurs secteurs, dont celui de l’Éducation nationale. « Nous parlons de la levée de ce couvre-feu comme mesure, mais nous faisons abstraction de la non-application du protocole sanitaire », a-t-il fait le lien.

À l’exemple du secteur de l’Éducation, le président du SNPSP cite le cas de la vente du livre scolaire, qu’il qualifie « de catastrophe ». Ainsi, il s’interroge sur le fait de prolonger le couvre-feu, d’un côté et de l’autre on pousse les gens « à aller s’agglutiner les uns aux autres dans des endroits exigus où il est impossible de faire respecter le minimum des mesures barrières ».