Alors que la courbe des contaminations au coronavirus en Algérie avait connu une tendance baissière pendant des mois, voilà que l’épidémie fait encore parler d’elle. Pis encore, de nouvelles formes jugées « graves » sont de plus en plus évoquées.
Le constat est déjà fait, l’affluence des malades dans hôpitaux est de plus en plus importante. Selon le Dr Illias Akhamokh, spécialiste en infectiologie et membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de l’épidémie, de plus en plus de malades arrivent dans les structures sanitaires.
Dans un entretien accordé au quotidien El Watan, le spécialiste note, de surcroit, de nouvelles formes du virus, ce qui ne s’explique que par une mutation. « Les malades arrivent avec des atteintes de l’appareil respiratoire, notamment les poumons », a-t-il constaté.
À ce propos, il note qu’avant, « c’était la sphère ORL qui était la plus touchée et donc, ils venaient avec des grippes, un mal de gorge, de la toux », soulignant que de plus en plus de malades qui viennent ces derniers jours aux hôpitaux présentent « des complications graves nécessitant des soins intensifs au niveau de la réanimation ».
Si cela veut dire quelque chose, c’est sans doute que « le virus a muté », a-t-il estimé, soulignant qu’il est tout à fait en mesure de dire « que nous sommes face à une nouvelle épidémie ». Cela explique également « le nombre important d’admissions en réanimation et de décès ».
Le virus touche-t-il désormais les enfants ?
Le membre du comité scientifique a également évoqué la question des enfants qui sont désormais touchés par le virus, alors qu’avant, ils ne représentaient aucun signe. Selon lui, « ce sont des enfants dont l’âge est compris entre 13 et 16 ans », notant, en outre, qu’ils « n’ont pas de formes graves, mais sont symptomatiques ».
Le spécialiste avance également, toujours à propos des nouvelles formes du Covid-19, que « le virus provoque le diabète ou le révèle et suscite des complications respiratoires et cardiaques ». Dans ce sens, il affirme qu’à « chaque fois, nous sommes surpris par les infections dont il est responsable ».
Pis encore, Dr Illias Akhamokh affirme que l’évolution du virus est imprévisible. « Nous ne savons même pas comment il va évoluer », a-t-il indiqué soulignant qu’effectivement, « le virus a muté et changé ses propriétés ».