Si l’ensemble des spécialistes s’accordent sur le fait que la situation épidémiologique liée au coronavirus en Algérie reste relativement inquiétante, leurs explications quant à la nature de la propagation du virus diffèrent.
Entre ceux qui parlent de l’apparition de la souche algérienne du coronavirus, ceux qui démentent catégoriquement cela et ceux qui avancent une troisième vague, les dernières déclarations tendent souvent à la multiplication des appels à la vigilance.
Pour le président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, Pr Kamel Djenouhat, l’Algérie est confrontée depuis deux mois à une troisième vague de l’épidémie du coronavirus.
Dans une déclaration à la chaine Echorouk News, le spécialiste affirme, en effet, que « l’Algérie connait depuis deux mois le pic d’une troisième vague du coronavirus, mais moins virulente ». D’ailleurs, il indique que les contaminations connaissent effectivement une hausse, mais avec une courbe stable et avec des symptômes différents.
Pour ce qui est de l’arrivée de la saison estivale, le président de la Société algérienne d’immunologie affirme que les plages ne constituent aucunement un danger en matière de propagation du coronavirus.
L’apparition du variant algérien divise les spécialistes
La question de l’apparition d’un variant algérien du coronavirus divise déjà l’ensemble des spécialistes en Algérie. Si certains d’entre eux affirment que l’apparition de cette souche est une réalité, d’autres affirment le contraire en se basant sur des données purement scientifiques.
Samedi dernier, le Professeur assistant en épidémiologie à l’ESH El Hadi Flici à Alger, Mohamed Zeroula a fait état de l’apparition de souches mutantes algériennes du coronavirus. Lors d’une intervention à la Radio locale de Sétif, le spécialiste a affirmé la découverte d’un variant algérien est imminent d’autant que le virus a tendance à s’acclimater avec l’environnement.
Le lendemain, le Pr Rachid Belhadj, président du syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, a démenti ces déclarations. Le spécialiste a été catégorique : les informations relayées sur l’apparition d’un variant algérien sont infondées et ne reposent guère sur des données scientifiques.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Directeur des activités médicales au CHU Mustapha Pacha a affirmé que la seule institution habilitée à se prononcer sur une l’existence d’un variant algérien ou autre, c’est bien l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou bien l’Institut Pasteur spécialisé dans les recherches épidémiologiques.