Le personnel médical et paramédical travaillent durement depuis l’apparition de la pandémie liée à la covid-19. Des centaines de médecins ont quitté la vie en essayant de sauver d’autres vies. Ainsi, les paramédicaux ont joué un rôle indéniable dans la lutte anti-covid. Cependant, le personnel du secteur médical n’a pas bénéficié des indemnités depuis 11 mois.
D’autres n’ont même pas reçu leurs salaires. Il s’agit en effet d’une quarantaine de paramédicaux travaillant dans l’établissement public de santé de proximité de Boucif Ouled Asker dans la wilaya de Jijel, selon ce qui a été diffusé par nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie. Selon la même source, il s’agit de « 20 aides-soignants recrutés l’an dernier, et 22 DAIP intégrés l’an dernier en vertu des orientations initiées par les pouvoirs publics ».
En signe de protestation, ces derniers ont organisé un sit-in devant le siège de la direction afin de revendiquer leur droit le plus absolu, à savoir un salaire et l’indemnité de la Covid-19. À cet effet, le directeur de cet établissement sanitaire a réagi en expliquant que les salaires n’ont pas été versé « faute des dotations budgétaires ». Le responsable a jouté selon le même journal, que le problème sera résolu une fois les dotations budgétaires affectées au chapitre des salaires seront dégagées par le ministère de la Santé.
Vers l’augmentation des salaires du personnel de la santé
Par ailleurs, une réunion a eu lieu mercredi dernier entre le ministre de la Santé et les directeurs de la santé des wilayas au siège du ministère afin d’étudier la question relative à la révision de la grille des salaires. Selon Abderrahmane Benbouzid, le moment est propice pour valoriser le parcours professionnel du personnel de la santé « en lui permettant de bénéficier de salaires à la hauteur de ses efforts ».
D’un autre côté, le directeur de l’Institut national de santé publique (INSP) Lyes Rehal a plaidé pour l’optimisation du système de santé. À titre d’exemple, il a cité les structures de soins de proximité, tels que les polycliniques et les dispensaires de quartiers qui doivent être modernisées selon les besoins des patients, ce qui a déjà été entamé par le ministère de la Santé. « Il n’est pas normal que des patients qui développent des infections bénignes, se rendent pour leurs soins dans des grands hôpitaux, créant ainsi une cacophonie au niveau de la prise en charge » précise-t-il.