L’épidémie du coronavirus en Algérie connait un déclin significatif en matière de contamination. Cependant, la vigilance est toujours de mise notamment face au risque d’arrivée des nouveaux variants du virus.
Depuis quelques semaines, les bilans quotidiens de suivi de l’évolution de l’épidémie du coronavirus en Algérie affichent une certaine stabilité, notamment en matière de contaminations et de décès. Une stabilité certes constante, mais également relative, notamment avec l’apparition des nouveaux variant du virus.
Le constat a été fait par plusieurs spécialistes dont le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie le Docteur Fawzi Derrar. Dans une déclaration rapportée ce jeudi par le quotidien El Watan, il met en garde et insiste : « la prudence est aujourd’hui de mise ».
À propos du risque de l’arrivée des nouveaux variants, il estime d’emblée que « Le risque zéro n’existe pas », soulignant que « bien que l’épidémie soit en déclin à travers le monde, la prudence est aujourd’hui de mise ».
À titre d’exemple, le docteur cite les nouveaux rebonds enregistrés « dans d’autres pays, notamment en Europe, provoqués par les variants Britanniques et Sud-Africain ».
« Le déclin de l’épidémie est le fruit des mesures de restriction »
Le DG de l’IPA revient également sur la situation sanitaire en Algérie, notant que la recrudescence de l’épidémie a été le fruit mesures de restriction mises en place depuis le début de sa propagation.
Pour lui, cela a contribué significativement à l’affaiblissement de l’ancienne souche du Sars-Cov-2 « qui semble disparaître progressivement ».
Cependant, l’arrivée des variants dans certains pays en plein déconfinement « a activé la dynamique de l’épidémie », et c’est ce qui constitue, selon lui, « une situation épidémiologique favorable aux contaminations et leur accélération ».
Quels risques pour l’Algérie ?
La situation dans certains pays, notamment européens, après l’avènement de ces variants, n’est pas sans risque pour l’Algérie. Et « c’est cela que nous devons éviter, pour ne pas retomber dans la même situation », préconise le virologue.
À n’en juger que par le nombre de contaminations qui est en dessous des 200 cas quotidiens et moins de 5 décès, il note que la situation épidémiologique en Algérie est « très enviée par de nombreux pays ».
Néanmoins, et à l’instar de ces pays, l’Algérie n’est pas à l’abri du risque de propagation de ces variants qui sont tout de même dangereux dans notre pays. Et c’est pour cela qu’il insiste sur « le respect des mesures barrières et le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières ».
Avec les vols de rapatriement assurés depuis les pays ayant connu ces variants, le Dr Derrar persiste et signe : « Nous n’avons pas le droit au relâchement ».