Trois Syndicats nationaux de la Santé, à savoir le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), ont entamé aujourd’hui une grève générale dans toutes les structures hospitalières du pays.
Derrière ce nouveau mouvement de protestation, une fatigue accentuée par les conditions particulières de la pandémie de Covid-19, mêlée à une colère vis-à-vis de la non-réactivité du gouvernement face au dossier de revendications des médecins.
En effet, ces syndicats du secteur public, attendent que le gouvernement reconnaisse les efforts et sacrifices des médecins et des employés du secteur, “Cela fait plus d’un mois que l’on attend. Jusqu’à quand ? Nous n’avons eu aucun feedback de la part du ministère. Il y a une ignorance volontaire de notre dossier.”
Par conséquent, les syndicats de la santé prévoient également un ensemble de rassemblements et marches de protestation à l’échelle nationale, en plus des sit-in dans les structures de santé.
Dans leur déclaration commune, rendue publique à l’issue de leur réunion tenue mardi, les Syndicats ont annoncé également l’éventuelle reprise d’un ensemble de formes de protestation en cas de la non-satisfaction de leurs revendications.
Les revendications des syndicats
Les trois syndicats dénoncent la non-satisfaction de leurs revendications liées, entre autres, à la prime Covid-19, ils dénoncent le retard du versement de la prime, » le paiement de la prime Covid-19 au personnel de la santé a enregistré 7 mois de retard. Ce qui représente quatre mille milliards de centimes”, a déclaré le professeur Belhadj, président du SNECHU.
Outre la prime d’encouragement, les syndicats dénoncent le non-versement d’un capital décès lié à la Covid-19 d’un million de dinars aux familles du personnel soignant.
Ils réclament également une couverture à 100% de l’assurance maladie et la bonification de la retraite pour le personnel de la santé engagé directement dans la lutte contre la pandémie.
Parmi les autres revendications, les syndicats mentionnent également l’extrême difficulté des conditions de travail auxquels ils font face depuis le début de la crise sanitaire, appelant à l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socioéconomique du corps.
« Aujourd’hui, le constat demeure amer. Aucune perspective. Après une année de lutte continue contre la pandémie de Covid-19, le personnel de la santé, épuisé, tous corps confondus, est déçu de la non-concrétisation », ont-ils déploré.