Mutations Covid-19 : « l’Algérie n’est pas à l’abri », Pr Belhocine

Mutations Covid-19 : « l’Algérie n’est pas à l’abri », Pr Belhocine

Le président de la cellule d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, le Pr Mohamed Belhocine, s’est exprimé sur la question des mutations du coronavirus enregistrées dans certains pays.

Intervenant à l’émission LSA Direct du quotidien Le Soir d’Algérie, le responsable a estimé que l’Algérie n’est pas à l’abri des nouvelles mutations du coronavirus apparus dans certains pays. Le risque d’apparition des variants du virus n’est pas exclu, selon lui.

Comme raison à d’éventuelles apparitions des nouveaux variants, notamment en Algérie, le Pr Belhocine évoque « la nature du virus elle-même ».

Pour faire face à cette éventualité, le président de la cellule d’investigation appelle à la nécessité de ne pas baisser la garde et de continuer à respecter les gestes barrières, déplorant la baisse de vigilance de la part des citoyens.

Dans ce sens, il déplore le fait que « les mesures d’allègement soient perçues par la population comme un signal autorisant la baisse de la vigilance et un abandon des consignes ».

« Un bon vaccin, c’est celui qui ne nuit pas à la santé »

S’agissant de la campagne de vaccination, lancée fin janvier en Algérie, l’invité de LSA Direct s’est dit satisfait, et que malgré « qu’on pourra toujours dire qu’on peut mieux faire, mais il faut savoir qu’aujourd’hui encore, des pays n’ont toujours rien reçu ».

Pour le même responsable, la cadence de la campagne de vaccination devra s’accélérer dans les prochains jours, expliquant que « le début timide de la campagne » est essentiellement dû au fait que les producteurs des vaccins n’ont pas de grandes capacités de production pour faire face à la grande demande.

Le Pr Belhocine précise, en outre, que l’Algérie « a multiplié les contacts avec les producteurs, en plus de l’initiative Covax ».

À propos du choix du vaccin, il dira « qu’un bon vaccin, c’est celui qui ne nuit pas à la santé ». D’ailleurs, le choix de l’Algérie n’a pas été focalisé sur « l’origine du vaccin, mais plutôt le type de vaccin et l’héritage historique, notamment les vaccins inactivés ».

Par ailleurs, l’intervenant a exclu la possibilité de retirer le vaccin AstraZenneca, comme ça a été le cas en Afrique du Sud, en raison de son « inefficacité » contre les nouveaux variants. D’ailleurs, il précise que cette décision n’a pas été approuvée par l’OMS.