Plusieurs vaccins contre le Coronavirus ont été développés, certains sont déjà commercialisés et utilisés dans les campagnes de vaccination anti-Covid-19, et d’autres sont en cours d’essais cliniques sur l’homme.
Selon les informations rapportées par Le Figaro, 70 vaccins contre le Coronavirus sont en cours d’essais cliniques sur l’homme et 90 autres en phase de développement dans le monde. Dans son article, le journal français a mis le point sur les caractéristiques des principaux vaccins utilisés, notamment en termes d’efficacité, de conservation et de coût.
Le vaccin russe « Spoutnik V », est le premier vaccin au monde annoncé comme « efficace » contre le Coronavirus. La Russie promet une efficacité de 91.4 % pour son candidat vaccin qui utilise une technologie à base virale.
Le « Spoutnik V » est administré en deux doses et se conserve, sous forme lyophilisées, en réfrigérateur entre 2 et 8 °C. S’agissant du prix, le vaccin russe est à environ 8 euros la dose.
Le vaccin anglo-suédois d’AstraZeneca, développé avec l’université d’Oxford, annonce une efficacité de 70 % pour réduire les symptômes de la Covid-19. Pour son administration, ce vaccin nécessite deux doses, différées de quatre à douze semaines, et repose sur une technologie plus classique à vecteur viral.
Selon AstraZeneca, ce vaccin peut-être « conservé, transporté et manipulé dans des conditions réfrigérées classiques (entre 2 et 8 °C) pendant au moins six mois », ce qui permet une vaccination à grande échelle. Cependant, le plus grand avantage qu’offre ce vaccin est relatif à son coût, en effet, le vaccin est tarifé autour de 2 euros la dose.
Le vaccin Pfizer/BioNTech, développé par l’alliance du laboratoire américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech, promet une efficacité de 95%. C’est le premier vaccin autorisé en Europe, ce candidat repose sur l’injection de deux doses intramusculaires, différées de 21 jours à 6 semaines, et utilise la technologie récente de l’ARN messager.
Bien que révolutionnaire, cette technologie nécessite une conservation à très basse température, allant jusqu’à -70 °C, le vaccin germano-américain nécessite donc des « super-congélateurs ». Par ailleurs, son prix reste relativement élevé, et est estimé à 15.5 euros la dose.
Le vaccin américain de Moderna, approuvé en Europe et aux États-Unis, annonce une efficacité de 94.1 % et repose également sur la technologie de l’ARN messager. Il est administré en deux doses intramusculaires, différés de 28 jours au minimum.
La conservation du vaccin de Moderna est moins contraignante que celle du vaccin de Pfizer/BioNTech car il peut être conservé jusqu’à 6 mois dans un congélateur, à -20 °C, puis jusqu’à 30 jours dans un réfrigérateur avant utilisation. Le vaccin serait tarifé à environ 15 euros la dose, soit 30 euros pour les deux doses à administrer.
Le vaccin chinois de Sinopharm, approuvé en Chine fin décembre, promet une efficacité de 79 % et repose sur l’administration de deux doses à 28 jours d’intervalle.
Ce candidat chinois utilise une méthode vaccinale classique, et se conserve entre 2 et 8 °C dans un réfrigérateur. L’Europe n’a encore commandé aucune dose de ce candidat vaccin, ainsi son prix reste inconnu.
L’Algérie sollicite trois laboratoires pour acquérir les vaccins anti-Covid-19
Intervenant sur les ondes de la Radio Nationale, le Professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en Algérie, a fait savoir qu’ « il existe trois laboratoires positionnés pour l’Algérie, les vaccins russe, chinois et l’anglo-suédois Oxford-AstraZeneca ».
Selon le même responsable, notre pays a besoin de 20 millions de doses, soulignant que « cette quantité ne peut-être satisfaite par un seul laboratoire ». Ainsi, « les autorités algériennes ont formulé une demande auprès de trois laboratoires afin de satisfaire la demande », il s’agit « des laboratoires, russe (Spoutnik), Anglo-Suédois (Oxford) et chinois (CinoLab) ».
Dans ce même sens, Professeur Mahyaoui a évoqué le début de la campagne de vaccination en Algérie, et a fait savoir qu’ « elle sera entamée dès que le vaccin est disponible », rajoutant qu’ « il n’y a pas urgence ».