La leishmaniose sévit dans la commune de Bir el Ater, dans la wilaya de Tébessa. Le nombre de cas recensés de cette maladie, s’approche dangereusement de la barre symbolique des 2 000 personnes touchées.
Cette maladie, appelée autrefois le bouton d’Orient ou encore le clou de Biskra, reste encore peu connue au niveau de la région de Tébessa. La leishmaniose est cependant une maladie qui est transmise à l’homme par le biais de piqure de petits insectes appelés phlébotomes.
1973 cas recensés au sud de Tébessa
La leishmaniose a touché plus de 1 700 personnes au niveau de la commune de Bir Al Ater, dans la wilaya de Tebéssa. Ce chiffre a vivement suscité l’inquiétude des autorités locales mais également celle de la population. Malgré les multiples campagnes de sensibilisation, la peur demeure au sein de la commune de Bir Al Ater, mais également au niveau de toute la wilaya de Tebéssa, ou 1 973 personnes au total, ont été contaminées.
Le directeur de la santé et de la population Saïd Belaïd est également inquiet de cette hausse de cas de la leishmaniose en comparaison avec l’année passée ou seulement 975 ont été recensés. Selon nos confrères du quotidien Liberté, le nombre de personnes dépistées de cette maladie ne cesse pas d’augmenter depuis l’année 2015.
Le chef de la daïra de Bir El Ater, le P/APC, le DSP et 50 associations représentatives de la société civile, ont également tenu une réunion afin de discuter la stratégie adéquate qu’il faudra adopter afin de lutter contre la prolifération de cette maladie.
La leishmaniose est une conséquence directe d’un environnement dégradé et l’intérêt insuffisant pour l’hygiène. Au niveau de la commune de Bir El Ater, absence quasi totale d’un réseau d’assainissement sanitaire a été constatée. Des conditions de vie pareille favorisent grandement la reproduction du phlébotome, vecteur de cette maladie.
Cette maladie a été également favorisée par l’élevage de bétail, la prolifération des rongeurs et d’autres insectes en milieu urbain. Le manque enregistré dans les opérations de pulvérisation des insecticides est également à blâmer. Le Directeur de la santé et de la population avait cependant indiqué qu’un rapport allait être soulevé au wali.