Depuis le lancement de la campagne de vaccination, le gouvernement n’a pas encore communiqué de statistiques à propos de l’opération de vaccination, provoquant des critiques des spécialistes de santé et des citoyens qui déplorent un retard flagrant par rapport à d’autres pays.
L’Algérie peine difficilement à mettre au point sa stratégie de vaccination de la population contre le Coronavirus, la campagne de vaccination évolue très lentement.
Le ministre de la Santé s’est enfin prononcé à propos de ce sujet qui a suscité de moult interrogations, affirmant que « l’Algérie n’a pas rencontré des partenaires prêts à lui en fournir les vaccins Covid-19 ».
En effet, évoquant la course aux vaccins, le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière Abderrahmane Benbouzid a affirmé que « Certains laboratoires ont imposé des conditions jugées inacceptables »., ce qui a causé selon lui, la lenteur des opérations de l’acquisition des vaccins Covid-19.
Pfizer a joué la carte du Chantage
Il cite dans ce sillage, l’exemple du laboratoire américain Pfizer, qui selon lui a joué la Carte du Chantage en imposant des conditions préalables déraisonnables, « Pfizer voulait être payé en totalité à l’avance », rapporte le quotidien francophone « Le soir d’Algérie ».
Selon les propos du ministre de la Santé rapportés par le même journal, le laboratoire américain a aussi exigé qu’il soit « à l’abri de toute poursuite si le vaccin présentait des effets secondaires ».
« En novembre, nous avons convenu avec Pfizer, mais il nous a mis dans une situation que nous ne pouvions pas accepter dans la mesure où il nous a demandé d’acheter un certain nombre de vaccins, de payer à l’avance et d’exonérer totalement Pfizer de toutes poursuites dans le cas où le vaccin aurait des travers. Nous ne l’avons pas accepté, nous ne l’acceptons toujours pas », a déclaré le ministre Benbouzid.
Et pourtant mars dernier, les autorités sanitaires ont affirmé le parachèvement des négociations avec les laboratoires américains Pfizer, Johnson-Johnson (récemment accrédité) et « Noavavax » dont l’autorisation de mise sur le marché est en cours de validation par l’Agence américaine du médicament (FDA).