La campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie peine toujours à aboutir aux attentes des pouvoirs publics. Du point de vue des autorités sanitaires, elle n’est pas encore en adéquation avec les moyens mis en place par l’État.
Intervenant ce dimanche 10 octobre 2021 sur les ondes de la chaine trois de la Radio nationale, le membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie en Algérie, le Pr Ryad Mahyaoui est revenu avec de nouvelles statistiques concernant l’opération de vaccination.
Selon lui, 10 millions et 200 000 personnes ont déjà reçu la première dose du vaccin contre le Covid-19. Le nombre de personnes ayant reçu les deux doses des vaccins disponibles en Algérie est d’ordre de 5 millions, révèle encore le spécialiste.
Commentant ces taux réalisés jusque-là en matière de vaccination contre le coronavirus, Pr Mahyaoui souligne que cela ne va pas de soi avec les moyens mis en place par l’État ni avec les objectifs fixés d’ailleurs.
S’exprimant autour de la situation épidémiologique actuelle, l’intervenant affirme que « la situation épidémiologique connaît une stabilité, reflétée par la baisse significative du nombre de contaminations et de décès enregistrés quotidiennement ».
« La vigilance est de mise »
Cela a, selon lui, « créé un certain soulagement au niveau médical et administratif, mais la prudence et la vigilance restent de mise », a-t-il alerté. Dans ce sens, il a appelé à la poursuite de la vaccination, qui reste le seul moyen d’endiguer la propagation du virus, d’autant que les vaccins sont disponibles à profusion.
Dans son évaluation de la campagne de vaccination, l’invité de la Radio a confirmé la réticence des citoyens au cours des derniers jours, contrairement à la situation au cours des dernières semaines, notamment le mois de septembre.
À ce propos, il rappelle que le mois de septembre écoulé avait connu une grande campagne de vaccination, citant comme exploit, la vaccination de plus de 296 000 citoyens en une seule journée.
Toujours à propos de la situation épidémiologique, le Professeur souligne : « Il est vrai que la durée de vie du cycle du virus est de deux ans, mais ce n’est qu’une question théorique ». Et c’est pour cela, selon lui, « qu’il faut faire preuve de prudence et de vigilance et respecter des mesures de prévention, notamment le port d’un masque et la distanciation physique ».