ORAN – Le service de pneumologie de l’établissement hospitalier-universitaire « 1er novembre » d’Oran, a recensé plus d’une centaine de cas de syndrome d’apnée obstructive du sommeil, au cours des trois dernières années, a-t-on appris lundi du service de communication du même établissement.
Considérée comme grave et périlleuse, cette malade se caractérise par l’arrêt momentané de la respiration au cours du sommeil, le plus souvent du fait de l’obstruction complète ou partielle des voies respiratoires supérieures, ce qui engendre une chute brutale du taux d’oxygène.
La majorité des cas reçus au niveau du service de pneumologie de l’EHUO, sont des hommes affirme le Pr Bouhadda, spécialiste en pneumologie dans ce même service. « Ce syndrome est de 2 à 4 fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, avant 60 ans.
Après cet âge, la fréquence est la même chez les deux sexes », explique-t-il encore. « 60 % des cas enregistrés présentent un syndrome d’apnée modéré à sévère », précise le même spécialiste, expliquant que les formes modérées et sévères touchent notamment des personnes en surpoids. Le principal facteur de risque noté est l’obésité, avec près de 70%.
Les 40% des cas enregistrés souffrent d’une apnée légère, ajoute-t-on encore. Le diagnostic du syndrome d’apnée du sommeil est posé dans sa forme légère, lorsqu’on comptabilise plus de cinq apnées de plus de dix secondes, par heure de sommeil, explique le Pr Bouhada, ajoutant que si les interruptions respiratoires varient entre 15 et 30 événements par heure, il s’agirait d’une forme modérée. Au-delà de 30 événements par heure de sommeil, le syndrome est considéré comme grave.
Les arrêts répétitifs de la respiration durant la nuit peuvent altérer la qualité de vie et le bien-être quotidien du patient, notamment que ce syndrome entraîne une fatigue au réveil, des maux de tête, l’irritabilité et le manque de concentration. Par ailleurs, ce syndrome peut être à l’origine du déclenchement de plusieurs pathologies comme l’hypertension artérielle, le diabète type 2 et d’autres maladies cardiovasculaires.
Les symptômes de cette maladie sont le ronflement ainsi que la somnolence durant la journée. La somnolence diurne excessive et les troubles de la vigilance secondaires à cette maladie sont généralement considérés comme des facteurs de risque d’accidents de la route et d’accidents professionnels.