1.000 migrants nigériens seront rapatriés d’Algérie

1.000 migrants nigériens seront rapatriés d’Algérie

L’Algérie s’apprête à reconduire pas moins d’un millier de ressortissants nigériens entrés illégalement sur son territoire. Ils seront ramenées au Nord du Niger.

Il s’agit  de  « rapatriements volontaires », selon l’accord de décembre 2014 entre Alger et Niamey, qui a permis déjà de rapatrier 3.600 personnes. Pour cette nouvelle opération, pas moins de  quatre convois sont prévus au départ des grandes villes. Le premier a quitté Alger le 29 septembre.

Selon les termes de l’accord entre l’Algérie et le Niger, les personnes visées font partie de filières organisées de mendicité.

En effet, des groupes se répartissent dans les principales artères des grandes villes du Nord du pays pour mendier dans la journée. Et le soir, les personnes se regroupent par dizaines ou centaines dans des camps.

Les autorités nigériennes estiment que leurs ressortissants sont en situation illégale et qu’ils doivent rentrer chez eux. Selon elles, leur migration est avant tout économique, sans motif sécuritaire comme par exemple la présence du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram).

La plupart viennent de régions agricoles, selon Niamey, et ces personnes doivent retourner « cultiver leurs champs ». Et puis surtout, il y a beaucoup d’enfants, et les diplomates sont unanimes sur cette question : ces enfants doivent absolument être scolarisés et rapatriés. D’autant que selon les associations, la plupart sont en Algérie sans leurs parents et ils sont utilisés par ces filières. Les moyens de ce rapatriement sont fournis par l’Algérie.

Selon de sources sécuritaires algériennes, la principale raison qui pousse les autorités à rapatrier les Nigériens qui mendient, c’est la circulation de l’argent de ces réseaux vers les réseaux de drogue.

La présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA) Mme Saïda Benhabyles a, il y a quelques jour, déclaré que l’immigration clandestine mettait en danger l’Algérie, même si elle n’a pas cité précisément le cas des ressortissants du Niger.