10 millions pour affronter les frais de la rentrée scolaire et l’Aïd El Adha

10 millions pour affronter les frais de la rentrée scolaire et l’Aïd El Adha

Pour l’expert en économie, Kamel Rezzig, la prochaine rentrée sociale s’annonce des plus dures pour les Algériens, notamment en ce temps de crise financière et surtout qu’elle coïncide avec la rentrée scolaire et l’Aïd El Adha.

L’expert Kamel Rezzig a déclaré, mercredi, à Echorouk que les Algériens s’apprêtent à vivre une rentrée sociale extrêmement difficile en raison de l’austérité, estimant qu’une famille de quatre enfants aurait besoin au moins de 100.000 DA (10 millions) pour pouvoir acheter des vêtements, des articles scolaires et un mouton de l’Aïd.

Un montant qui représente, selon lui, quatre fois plus le salaire que touche bon nombre d’Algériens, à en croire une étude réalisée ces dernières années sur les revenus des Algériens estimés en moyenne à 30.000 DA mensuel. Une somme qui ne suffit d’ailleurs pas aux ménages algériens qui, face à la cherté de la vie, feront inévitablement recours au crédit.

Rezzig a préconisé par ailleurs aux Algériens d’économiser en moyenne 30.000 DA par an, et ce pour pouvoir faire face aux diverses dépenses, celles inhérentes au mois de Ramadhan, les fêtes de l’Aïd El Fitr et d’El Adha ainsi que la rentrée scolaire en excluant les vacances d’été.

Notre interlocuteur impute ainsi la responsabilité au ministère du Commerce qui n’assure pas, d’après lui, son rôle qui consiste à contrôler les commerçants et à réguler le marché livré à une anarchie quasi-totale.

Mesdour: plusieurs ménages contraints à l’endettement

Abondant le même sens, Fares Mesdour, enseignant et expert en économie, estime lui-aussi qu’un budget considérable doit être consacré pour faire face à la rentrée sociale du fait qu’elle coïncide avec la rentrée et l’Aïd El Adha.

Ce qui ne serait pas, à ses yeux, à la portée de nombreuses familles algériennes qui ne puissent éviter de s’endetter, sachant qu’un budget mensuel d’un enfant est de 5.000 DA, lequel tend à doubler avec la rentrée scolaire.

De l’avis de l’expert, la crise économique actuelle et la hausse des prix des produits de consommation de 30% ainsi que les tarifs d’électricité se font de plus en plus ressentir chez les familles algériennes pauvres, y compris celles issues de la classe moyenne.

Pour lui, une famille de cinq enfants a besoin d’un budget mensuel de 50.000 DA pour subvenir à ses besoins sans autant écarter la possibilité d’endettement en cas de besoin.