Aujourd’hui, c’est le 20 avril, la date anniversaire du printemps berbère, nous célébrons la commémoration du double anniversaire du Printemps noir 2001 et du 20 Avril 1980, les étudiants de la wilaya de Tizi Ouzou accompagné par la société civile ont rendu un vibrant hommage aux martyrs, à l’occasion du 113ᵉ mardi du hirak Populaire estudiantin.
Brandissant des portraits des victimes du Printemps noir et du chantre de l’amazighité et de la démocratie, Matoub Lounès, ils ont entamé la marche en scandant des slogans de dénonciation de l’assassinat de jeunes manifestants du printemps noir en avril 2001, et rappelant le combat pour la langue et la culture amazigh dont la région de Kabylie a payé un lourd tribut.
Arborant les deux drapeaux algérien et amazigh, les manifestants, jeunes, vieux, mais aussi de nombreuses femmes, ont brandi des slogans hostiles au régime : « 2001, Printemps noir, 2019, printemps de la victoire », «Tileli, tileli, Ulac smah ulac», «Mazalagh dhimazighen», et «Azul Fellawen, Lezzayer d’imazighen», «Tamazgha = afrique du nord», «Assa azekka, amenugh yella, yella».
Pour que nul n’oublie
Venus de partout, et beaucoup plus nombreux que les mardis derniers, les manifestants ont longuement scandé des slogans antirégime et entonné des chants contestataires de feu Matoub Lounès et d’Oulahlou, et Ali Ideflawrn, » Pouvoir assassin », « Gget iyi Abrid ad 3edigh », et plusieurs chants patriotiques.
Les manifestants ont ensuite observé une minute de silence en hommage aux 127 victimes du 20 avril 2001, insistant toutefois sur la nécessité d’exiger «le jugement des assassins des martyrs du Printemps noir ».
À noter que chaque année en Kabylie, toutes les couches populaires participant à la commémoration des événements en de 2001, et le printemps berbère de 1980, les premiers mouvements, qui ont réclamé la démocratisation de l’Algérie, la réhabilitation des droits identitaires et de la culture ancestrale algérienne.