Comme chaque semaine, plusieurs wilayas du pays ont connu ce vendredi des manifestations, dans le cadre du 113ᵉ vendredi du Hirak populaire en Algérie.
Des milliers de citoyens ont manifesté pacifiquement pour le 113ᵉ vendredi à travers plusieurs wilayas du pays, appelant à un changement radical du système de gouvernance et réaffirmant les principales revendications du mouvement populaire « Hirak ».
Ni les conditions particulières générées par une journée de jeûne ni la baisse de la température et les pluies de cette journée du mois d’avril n’ont altéré la volonté de ces Hirakistes toujours assez déterminés.
Des jeunes, des femmes, des hommes et mêmes des enfants sont sortis pour manifester, et réclamer un changement.
Plusieurs wilayas concernées
En ce 113e vendredi, les marcheurs ont réaffirmé lors de marches pacifiques hebdomadaires leur déterminations à poursuivre le mouvement populaire et leur adhésion aux revendications du Hirak portant sur « un changement profond du système et le départ de tous ses symboles ».
A l’Est comme à l’ouest, les protestataires ont scandé « Régime civil et non militaire », « nous n’allons pas nous arrêter jusqu’au départ du régime », «Tebboune est illégitime » et beaucoup d’autres slogans.
À Oran, le Hirak était au rendez-vous, une la mobilisation de plusieurs centaines de personnes, qui ont battu le pavé de la place du 1er novembre jusqu’au lycée Lotfi, avant de retourner au point de départ en passant par le boulevard Emir Abdelkader, la rue Larbi Ben M’hidi, la place des Victoires, Miramar, rond-point Zabana et le front de mer, sous les cris « Djazaïr Horra, dimocratiya » (Algérie libre et démocratique), « Yetnehaw Ga3 » (Qu’ils partent tous) et « Silmiya, silmiya » (pacifique, pacifique).
À Mascara plus exactement, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblé dans la ville pour appeler au changement et au départ du régime.
À Constantine, en dépit d’une légère baisse du nombre des manifestants, comparativement aux rassemblements précédents, des centaines de manifestants sont descendus dans la rue agitant le drapeau national et réclamant en scandant « Algérie libre et démocratique », tout en exprimant leur refus des prochaines législatives prévues le 12 juin prochain.
A Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira, les manifestants ont réitéré leurs revendications pour « le changement du système de gouvernance actuel et le départ de tous ses représentants » et « une justice indépendante ».
Ils ont réaffirmé leur exigence d’une « solution politique » à la crise actuelle en privilégiant, notamment l’option d’une « période de transition et sa gestion par des figures consensuelles compétentes qui n’ont pas déjà participé à la gestion des affaires du pays ».
Dans la wilaya d’Annaba, des « hirakistes » avaient convergé de plusieurs coins de la ville, pour prendre part à ce rassemblement et marquer leur présence au rendez-vous hebdomadaire du Hirak.
D’après les vidéos, et les banderoles affichées dans la ville, ils réclament « un État civil et pas militaire », « la liberté de la justice », « la liberté d’expression et de presse » et la libération des détenus d’opinion.