Les citoyens sont sortis à Alger pour le 115ᵉ vendredi consécutif, réitérant leurs revendications liées au changement du système, et à une Algérie libre et indépendante.
Deux ans après la première irruption démocratique sur le bitume algérien, le Hirak est toujours là, les manifestants ont encore marché ce vendredi. Une marche qui s’inscrit dans la continuité depuis des mois. Une marche qui a débuté, comme c’est devenu l’habitude, au centre-ville de la capitale où ils ont scandé des slogans appelant à l’édification d’un Etat de droit, à l’indépendance de la justice et à la lutte contre la corruption.
Quoi qu’il en soit, et comme d’habitude, les mêmes slogans ont fusé pour réclamer le départ de tout le système, le rejet des prochaines législatives du 12 juin, le civil au lieu du militaire, et surtout des discours qui demandent «la soudure» des rangs, «parce que des intentions malveillantes veulent une scission du Hirak par des manœuvres dilatoires dans le régionalisme et le culte».
Les mêmes revendications
D’autres manifestants réclament «l’istiqlal», alors que certains veillent au grain en essayant de protéger la presse indépendante qui « a toujours accompagné le Hirak dans ses heures les plus difficiles».
Les manifestants qui ont emprunté les principales artères de la capitale, à l’instar de la Grande-Poste, la place Maurice Audin et le Boulevard Zighout Youcef, où un important dispositif sécuritaire a été déployé, ont également réitéré leur soutien inconditionnel aux détenus d’opinions emprisonnés, juste parce qu’ils ont exprimé leurs idées.
À noter que, la police a empêché les citoyens de marcher dans la rue Asla Hocine, ces derniers se sont dirigées ensuite vers Bab El Oued pour rejoindre les autres manifestants et poursuivre la manifestation.