Le 117e vendredi du mouvement populaire du Hirak, coïncidant avec l’Aid el Fitr, a été marquée par une vague d’arrestations de journalistes à Alger.
En effet, plusieurs journalistes ont été arrêtés, ce vendredi 14 mai, à Alger alors qu’ils exerçaient leurs métiers garantis par la constitution.
Notre consœur, Kenza Khatou a été violemment interpellée près de la place de la grande poste. Les journalistes Djaffar Kheloufi et khaled Drareni ont, quant à eux, été arrêtés dans la rue Didouche Mourad. Le photojournaliste du quotidien El Watan Sami Kharoum a, lui également, été arrêté, mais il a été vite relâché après une vérification d’identité.
Quatre autres journalistes ont aussi été arrêtés. Il s’agit de Lynda Abbou, Feriel Bouaziz, Widad Laouedj et le photographe Hakim Hammiche. À noter que l’article 54 de la constitution garanti la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et électronique.
« La liberté de la presse comprend notamment : la liberté d’expression et de création des journalistes et des collaborateurs de presse ; le droit des journalistes d’accéder aux sources d’information dans le respect de la loi ; le droit à la protection de leur indépendance et du secret professionnel ; le droit de fonder des journaux et toute autre publication sur simple déclaration ; le droit de créer des chaînes télévisuelles, radiophoniques et des sites et journaux électroniques dans les conditions fixées par la loi ; le droit de diffuser des informations, des idées, des images et des opinions dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation », stipule l’article 54.
La marche empêchée à Alger, le président du RCD arrêté
À la place Maurice Audin, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de Mohcine Bellabas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Il était en compagnie de l’ancien député Atmane Mazouz, lui également a été arrêté.
D’un autre côté, la police a violemment interpellé plusieurs manifestants dont des figures du Hirak estudiantin. Ils ont été embarqués dans les fourgons et transférés vers les commissariats des quatre coins d’Alger.