C’est près de 50 manifestants qui ont été placés en garde à vue après avoir été arrêtés, hier vendredi 14 mai, dans plusieurs wilayas. Une information confirmée par Zaki Hannache l’activiste qui est en contact avec les proches des détenus et de leurs avocats respectifs.
Parmi les personnes arrêtées, il y a plusieurs journalistes. La plupart ont été relâchées, bien que ce ne fut pas le cas de la journaliste Kenza Khatto qui assurait la couverture du 117e vendredi du Hirak. Cette dernière avait été arrêtée avec force avant d’être transférée au commissariat central. Elle doit être présentée demain, le 16 mai devant le procureur de la République au tribunal de Sidi M’hamed.
L’étudiante Imili Abdelli a aussi été arrêtée hier et devra être présentée en Justice au cours de cette semaine. Comme elle, de nombreuses personnes sont maintenues en garde à vue, en attendant d’être entendues par la Justice ou d’être relâchées.
Des manifestations rythmées par les arrestations
Nous rappelons qu’hier, lors du 117e vendredi du Hirak, le lendemain de l’Aïd-el-Fitr la police a réprimé violemment les manifestations dans plusieurs wilayas. De nombreuses arrestations pour la plupart violentent, ont eu lieu dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi à Bejaia et surtout à Alger ou plusieurs personnes avaient été interpellés parmi eux beaucoup de journalistes venus couvrir le 117e vendredi de la révolution pacifique.
Il s’agit de plus de 1000 arrestations survenues dans les villes de Sétif, Annaba, Biskra, Chlef, Bordj Bou Arrirdj, Tizi Ouzou, Mila et Tiaret. Alger se démarque en ayant plus de 500 interpellations à elle seule. Selon certaines sources les arrestations pourraient très bien dépasser le nombre recensé étant donné que sur les nombreuses villes concernées, certains cas n’ont pas été remarqués.
Cette nouvelle politique de répression et d’arrestations est une première depuis le début du Hirak populaire pacifique en Algérie.