La colère ne se dissipe pas et la répression ne fait plus peur aux hirakistes de Béjaia. En effet, Plusieurs milliers de manifestants défilent en ce moment dans la capitale des hamadites dans le cadre du 118ᵉ vendredi du hirak pour dénoncer la recrudescence de la répression contre ce mouvement de protestation populaire pacifique.
Comme chaque vendredi depuis la reprise du Hirak le 22 février, les protestataires dont le nombre est difficile à évaluer ont lancé des slogans hostiles au pouvoir.
Les manifestants béjaouis, qui ont battu le pavé des artères principales de la ville, ont repris avec la même ferveur les chants et les slogans habituels du Hirak.
Dans un contexte particulier marqué par un acharnement des services de sécurité contre le mouvement pacifique Hirak, les manifestants ont réitéré leur détermination à poursuivre leur combat pacifique jusqu’a la satisfaction de leurs revendications.
Ils ont également affirmé leur rejet total des élections législatives anticipées le 12 juin, «Pas d’élections avec la Bande (au pouvoir)», a scandé le cortège dans les rues de Béjaia «L’Algérie est le seul pays au monde à vouloir organiser des élections sans peuple», lit-on dans une des pancartes.
Bravant les conditions météorologies et les températures élevées, les protestataires présents en force, n’ont pas manqué l’occasion d’afficher leur soutien et entière solidarité avec les tous les détenus d’opinions en Algérie.
Le Comité national pour la libération des détenus a signalé plusieurs arrestations et interpellations, lors de cette marche.