Pour la cent vingt-troisième semaine consécutive, les marches du mouvement populaire Hirakien se sont principalement déroulé à Béjaïa et Tizi-Ouzou. Quant à la capitale, les tentatives de marche ont été de nouveau réprimées par les forces de l’ordre.
Les restrictions mises en place par le ministère de l’Intérieur dans l’objectif de délégitimer et de brider le mouvement n’ont aucunement entaché la volonté des marcheurs, et ont au contraire accru leur ferveur et leurs motivations militantes.
En effet, la ville, de Tizi-Ouzou a vu ses rues s’emplir de plusieurs milliers de manifestants à l’occasion du 123ᵉ vendredi du Hirak, dont les marches ont repris en février dernier, après une année de suspension due à la pandémie de la Covid-19.
Une commémoration de la vie du militant Matoub Lounes
À cette occasion, les manifestants ont réitéré les revendications du mouvement populaire en scandant des slogans revendiquant un changement politique radical, un État démocratique et de droits et des libertés. Tout en dénonçant la répression, les manifestants ont également appelé à la libération des détenus d’opinion dont le nombre ne fait qu’augmenter selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Les protestataires ont également profité de ce rassemblement pour se remémorer le 23ᵉ triste anniversaire du militant pour l’identité amazigh et musicien Matoub Lounes en entonnant plusieurs de ses chansons. Ces derniers ont également brandi des affiches où on peut lire les revendications » qui sont les commanditaires ? Ou encore « qui sont les complices ? » concernant son assassinat et exige la vérité sur les circonstances de son décès.