Alors qu’en Europe, la banane est vendue à environ 140 DA/kg (1 euro), son prix en Algérie atteint des sommets, oscillant entre 600 et 700 DA/kg. Cette augmentation soudaine, notamment en ce début de Ramadan, suscite l’indignation des consommateurs et relance le débat sur la régulation du marché.
Une hausse brutale et incompréhensible
Depuis quelques jours, les prix de la banane connaissent une flambée spectaculaire en Algérie. Comparé aux semaines précédentes, le kilo de ce fruit exotique a augmenté de 150 à 200 DA, rendant son achat difficile pour de nombreux consommateurs. Sur les réseaux sociaux, une vidéo virale met en évidence l’écart frappant entre les prix pratiqués en Europe et en Algérie, soulevant de nombreuses interrogations.
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Cette situation a provoqué la colère des citoyens ainsi que celle des associations de protection des consommateurs, dont l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE). Celle-ci rappelle que les autorités avaient pourtant assuré que des mesures avaient été prises pour éviter les hausses excessives des prix des denrées alimentaires durant le mois sacré.
La spéculation au cœur du problème
Selon de nombreux observateurs, cette flambée des prix ne s’explique ni par une baisse de l’approvisionnement ni par une augmentation des coûts à l’international. En effet, les importations de bananes ont été revues à la hausse ces dernières années, sans que cela n’ait permis de stabiliser les prix.
Le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, pointe directement du doigt les importateurs et les grossistes. « Il n’y a pas photo, c’est de la spéculation pure et simple », affirme-t-il, dénonçant un comportement malhonnête de certains acteurs du marché. Selon lui, les prix internationaux n’ayant pas connu de hausse significative, rien ne justifie une telle explosion des prix en Algérie, si ce n’est la volonté de certains d’augmenter leurs marges de manière excessive.
Quelles mesures pour lutter contre cette flambée ?
Face à cette situation, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a promis des sanctions sévères contre les spéculateurs. L’an dernier, des descentes avaient été effectuées dans les entrepôts et chambres froides afin de lutter contre la rétention de marchandises. Cette année encore, les autorités assurent qu’elles n’hésiteront pas à sévir contre ceux qui ne respectent pas les règles du marché.
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L’APOCE appelle également à une enquête approfondie pour déterminer les causes réelles de cette hausse et identifier les responsables. Une intervention rapide des autorités de régulation est demandée pour éviter que d’autres produits alimentaires ne subissent le même sort.
En attendant, la banane reste hors de portée pour de nombreux Algériens, devenant un produit de luxe plutôt qu’un fruit accessible à tous.
