15 journées, 17 entraîneurs limogés et des milliards dilapidés en « stars »

15 journées, 17 entraîneurs limogés et des milliards dilapidés en « stars »

La valse des entraineurs a commencé plus tôt que prévu cette saison. Alors que la fin de la phase aller du championnat s’est achevé, 13 clubs ont changé d’entraineurs. Pour le moment, seuls Samir Zaoui de l’ASO Chlef et Kheireddine Madoui du CS Constantine qui survivent.

Comme chaque saison, la grande instabilité au sein de la barre technique des clubs de la Ligue 1 a marqué la première moitié du championnat. En effet, 13 clubs sur 15 de l’élite ont changé d’entraineurs, ce qui semble trop. Le championnat national est peut-être le seul sur le niveau arabe et africain qui a connu une telle valse d’entraineurs.

Ce sont le MC Oran, le CR Bélouizdad, l’USM Khenchela et le Paradou AC qui ont ouvert le bal. Le regretté Youcef Bouzidi, Corentin Martins, Hatem El-Missaoui et Radhi Jaidi ont cédé leurs places à Eric Chelle, Abdelkader Amrani, Cherif Hadjar et Billel Dziri.

L’ES Mostaganem, l’US Biskra, l’Olympique Akbou, le NC Magra et le MC El-Bayadh n’ont pas dérogé à la règle. Alors que Cherif Hadjar a quitté l’ESM, Mounir Zeghdoud, Moez Bououkaz, Liamine Boughrara et Fouad Bouali ont cédé leurs places à Si Tahar Cherif El-Ouezzani, Mounir Zeghdoud, Fouad Bouali et Lotfi Amrouche. Idem pour l’ES Sétif, qui a limogé Réda Bendris pour nommer à sa place le Tunisien Nabil El-Kouki.

Enfin, les trois cadors du championnat, le MC Alger, la JS Kabylie et l’USM Alger ont aussi changé d’entraineurs. Patrice Beaumelle, Abdelhak Benchikha et Nabil Maâloul ont été remplacés respectivement par le Tunisien Khaled Ben Yahia, l’Allemand Josef Zinnbauer ainsi que le Brésilien Macos Paqueta.

Des clubs qui sont déjà en leur troisième entraineur !

Pis encore, il y a même des clubs qui ont changé deux entraineurs. Il s’agit du CR Bélouizdad, le MC Oran, l’US Biskra ou encore l’Olympique Akbou et l’ES Mostaganem.

Le CRB a engagé Corentin Martins à l’intersaison. Limogé pour mauvais résultats, il a été remplacé par Abdelkader Amrani. Mais ce dernier a fini par claquer la porte il y a environ dix jours pour céder sa place au Germano-bosniaque, Sead Ramovic.

Le MCO a commencé la saison avec Youcef Bouzidi, avant de le limoger pour nommer à sa place Eric Chelle. Ce dernier a demandé de partir pour aller entrainer le Nigéria et céder ainsi sa place à Abdelkader Amrani.

Idem pour l’USB qui a limogé Mounir Zeghdoud puis nommer à sa place Si Tahar Cherif El-Ouezzani, avant de se séparer de lui pour engager Liamine Boughrara. L’OA qui a commencé la saison avec Moez Bououkaz, avant de le limoger pour engager Mounir Zeghoud, qui quitte à son tour le club après deux matchs seulement. C’est le Français Denis Lavagne qui lui a succédé. Enfin, l’ESM a commencé avec Cherif Hadjar, puis Slimane Raho et actuellement c’est Nadir Leknaoui qui est entraineur.

Après la fin de la phase aller, deux entraineurs seulement ont survécu. Il s’agit de Samir Zaoui (ASO Chlef) et Kheireddine Madoui (CS Constantine).

Des « stars » qui ont pris des milliards, mais sans apporter un plus !

Alors que l’Etat algérien est venu à la rescousse des clubs algériens, en lui donnant des sociétés étatiques, certains se sont permis d’engager des joueurs internationaux. Mais aucun d’entre eux n’a réussi à apporter le plus escompté, tandis que d’autres ont fini par quitter le championnat national.

On cite notamment Islam Slimani, Andy Delort et Yanis Hammache. Trois internationaux dont les salaires dépassaient le seuil de 1 milliard centimes/mois. Le premier est finalement retourné en Belgique et le second en France, tandis que le dernier a résilié son contrat à l’amiable sans n’avoir joué la moindre minute, dans un grand fiasco de l’histoire du football algérien.

On ne peut pas parler de l’arnaque des internationaux sans évoquer le scandale Sékou Gassama à l’USMA. Ce dernier, percevait 55.000 euros/mois pour deux buts seulement en 14 matchs. Son contrat a été résilié il y a environ deux semaines.