155 herboristeries pratiquant la médecine alternative fermées dans la wilaya d’Alger

155 herboristeries pratiquant la médecine alternative fermées dans la wilaya d’Alger

ALGER- Quelque 155 herboristeries dont les propriétaires s’adonnaient à des activités autres que celles inscrites dans leur registre de commerce, notamment la médecine alternative, ont été fermées au niveau de la wilaya d’Alger, a fait savoir mardi le représentant de la direction du commerce Layachi Dehar.

La direction du commerce a ordonné la fermeture de ces locaux, herboristeries ou parfumeries, dont les propriétaires n’exerçaient pas l’activité portée sur leur registre de commerce et y pratiquaient plutôt la médecine alternative qui n’est pas enseignée en Algérie.

Les propriétaires de ces boutiques pratiquaient la Hijama (médecine ventouse) alors qu’ils n’ont pas les qualifications requises, cette médecine n’étant pas enseignée dans les universités algériennes, a expliqué le responsable à l’APS. En outre, ces commerçants qui n’ont aucune connaissance de la médecine alternative ou traditionnelle, proposent à la vente des mixtures dont les composés et origine restent inconnus et dont les effets sont néfastes pour la santé des citoyens notamment ceux présentant des maladies chroniques.

Se saisissant de la détresse des malades ayant désespéré d’un traitement au niveau des structures hospitalières, ces commerçants se livrent à « leurs activités douteuses » y compris la Hijama et la Roqia prétendant guérir tous les maladies, a-t-il ajouté soulignant que ces prestations étaient monnayées.

Des procès verbaux ont été dressés pour déférer ces affaires devant la justice, a fait savoir M. Dehar.

Pour le président du conseil national de l’ordre des médecins, Bekkat Berkani, la fermeture de ces commerces s’inscrit dans le cadre des mesures conservatoires adoptées par l’Etat pour préserver la santé des citoyens contre de tels praticiens illicites.

Selon lui l’absence d’un texte de loi régissant l’activité relative à la médecine traditionnelle a favorisé l’émergence de ces activités.

Il n’existe pas d’école ni d’institut de formation à la médecine traditionnelle en Algérie, a-t-il dit préconisant la création de telles établissement pour mettre un terme au agissement qui nuisent à la santé du citoyen et à la société plus globalement.