Les chiffres rendus publics jeudi par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), le professeur Mustapha Khiati, donnent froid dans le dos du fait qu’ils étalent au grand jour la réalité d’un phénomène, il n’y a pas longtemps, étranger à nos us et coutumes.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le président de la Forem évoque le nombre grandissant des enfants dont l’âge varie de 13 à 18 ans, qui sont impliqués dans des affaires de délinquance. «Il y a de plus en plus de mineurs qui sont impliqués dans des crimes de sang», déclare-t-il.
La délinquance juvénile qui va crescendo, constitue une des formes de déviance les plus visibles et les plus dangereuses sur le développement des jeunes. En effet, l’un des plus vieux maux de la société, a pris des proportions alarmantes ces dernières années au gré de la disponibilité de ses facteurs géniteurs, notamment ceux d’ordre social.
Ce fléau qui n’épargne point notre pays, a vu ses surfaces d’intervention s’élargir pour contaminer des pans entiers de ce qu’il y a de plus sensible dans toute société, jusque-là insoupçonnés, la frange des mineurs, en témoignent les faits rapportés par les services compétents qui illustrent à eux seuls l’ampleur de ce fléau.
Et les chiffres rendus publics jeudi par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), le professeur Mustapha Khiati, donnent froid dans le dos du fait qu’ils étalent au grand jour la réalité d’un phénomène, il n’y a pas longtemps, étranger à nos us et coutumes. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le président de la Forem évoque le nombre grandissant des enfants dont l’âge varie de 13 à 18 ans, qui sont impliqués dans des affaires de délinquance. «Il y a de plus en plus de mineurs qui sont impliqués dans des crimes de sang», déclare-t-il.
Il avance même le chiffre de 17 000 jeunes qui sont, chaque année, présentés devant la justice, parfois pour crime de sang. Selon lui, ces jeunes sont impliqués essentiellement dans des affaires de kidnapping, viols, assassinats et exploitation par des réseaux de mendicité. «11 000 enfants sont utilisés dans la mendicité en Algérie», a-t-il révélé.
Mustapha Khiati a également déploré l’absence d’une stratégie permanente pour les contrer et les traiter. «Les actes dans lesquels les enfants sont, soit des victimes, soit des auteurs de violence, sont dus à la démission de la société, mais également à l’absence d’une stratégie permanente pour les contrer et les traiter», a-t-il expliqué. Il met en garde, dans ce sens, contre les «cités ghettos» qui sont «les réservoirs des violences à venir». L’Etat, dit-il, doit créer plus d’espace de vie pour les citoyens, et plus particulièrement pour les enfants qui ont besoin de s’exprimer à travers le jeu et le sport.
Il estime qui’ il ne faut plus construire des cités-dortoirs et recommande l’aménagement d’espaces et d’aires de jeux dans toutes les cités d’Algérie. Des origines de ces situations, le représentant de la Forem les impute à la période sanglante qui a endeuillé l’Algérie durant les années 90, «les traumas psychologiques n’ayant pas été traités au plan psychologique», mais aussi, souligne-t-il, aux piètres conditions de vie dans lesquelles évoluent nombre d’enfants et leurs parents.
Il tient, à cet effet, à alerter sur la multiplication des constructions de «cités ghettos» qui sont, dit-il, «les réservoirs des violences à venir». Il signale, à l’initiative de ce ministère, la création prochaine d’un délégué et d’une institution à l’enfance dans chaque wilaya, dont le rôle, précise-t-il, consistera à coordonner les actions de tous les intervenants chargés de prévenir et de lutter contre les agressions commises envers cette partie de la population. M. B.