BEJAIA – Dix-sept (17) troupes et chorales, venues d’autant de wilayas, ont marqué de leur présence, jeudi au théâtre Abdelmalek Bouguermouh de Béjaïa, l’ouverture de la 12ème édition du festival de la chanson patriotique.
Le coup d’envoi s’est caractérisé par la présentation et un défilé sur scène des participants et des prises de paroles, louant, pour l’essentiel, l’importance de l’évènement et l’apport de ce genre musical et artistique que d’aucuns ont considéré comme nourricier de la mémoire patriotique et révolutionnaire, autant qu’il en entretient la flamme. Mais pas seulement, l’objectif, par-delà cet espace éminemment culturel, étant de faire éclater et de révéler des talents portés sur ce genre artistique qui mêle lyrisme, complainte, poésie et musique. Un art plein et extrêmement exigeant, qui ne laisse pas de place à la trivialité.
Orchestrées ou polyphoniques, les partitions proposées sont souvent d’une « tonalité émouvante, savoureusement modulées et d’une grande élévation », a relevé le directeur de la chorale, Cheikh Ahedad de Seddouk, laureat du 1er prix en 2017 et qui revient, cette saison, avec des harmonies à plusieurs voix (Soprano, alto et ténors), puisées du répertoire traditionnel Kabyle, mais entièrement remodulées.
« Ce sont quasiment de nouvelles créations », a-t-il dit, signifiant par là, la délicatesse et la difficulté du travail de rénovation effectué et dont l’effort, désormais, est caractériel de la nouvelle tendance créative propre au chant patriotique. Les chorales ou les troupes ne se contentent plus de répliquer les anciens textes et mélodies, mais les affinent subtilement pour en faire de grandes partitions.
Organisé par la direction de la jeunesse et des sports, l’évènement, étalé sur trois jours, est piloté par un jury d’experts qui aura à porter ses appréciations sur nombre de critères, les plus importants étant le respect du thème du patriotisme, la qualité de son interprétation, ses variations, les costumes, la posture et la démonstration de chaque troupe sur scène.