C’est hier, dans la wilaya d’El Ayoun (camps des réfugiés), qu’a été donné le coup de starter du marathon international du Sahara occidental, dans sa 17e édition.
Cet évènement, qui s’étale sur deux jours, est à la fois un « message de paix du peuple sahraoui au monde », et un « front de lutte pour la liberté », estime le ministre sahraoui de la Jeunesse et des Sports, Ahmed Lahbib. C’est donc bien plus qu’une course ordinaire.
«Le marathon du Sahara occidental est un moyen de lutte pour nous Sahraouis, en tant que nouveau front de résistance par lequel nous faisons connaître notre cause au monde entier et renforçons la sphère de solidarité internationale qui ne cesse de croître à travers le monde», a déclaré le ministre sahraoui à l’issue du lancement de ce marathon organisé sous le slogan «Tous réfugiés». C’est aussi «une manifestation sportive exceptionnelle du fait qu’il est le seul marathon dans le monde organisé dans les camps de réfugiés. Les éditions de cette manifestation connaissent une participation sans cesse croissante dépassant cette année les 500 coureurs des cinq continents dont des athlètes ayant remporté des titres dans des compétitions internationales», a précisé M. Lahbib. Il y a lieu de souligner que ce rendez-vous «commence à porter ses fruits eu égard à l’envergure et à la qualité de cette participation». L’objectif premier de cet évènement reste de «sensibiliser l’opinion publique à la cause du peuple sahraoui et à sa lutte. C’est également», renchérit M. Lahbib. Pour ce qui est de l’aspect sportif, le but reste d’«encourager le sport local et former les jeunes sahraouis dans cette discipline eu égard aux valeurs humaines et sociale qu’elle véhicule.» La compétition se déroule en quatre étapes. La première sur une distance de 42 km, au départ de la wilaya d’El Ayoun à destination de Smara en passant par Aousserd. Le second «stage» au pour point de départ la wilaya d’Aousserd à destination de Smara sur un parcours de 21 km avec deux courses de courte distance respectivement de 10 et 5 km au sein de la wilaya de Smara. Pour ce qui est de l’organisation, les autorités sahraouies doivent relever le défi d’assurer tous les services et mesures sanitaires nécessaires outre la sécurité des athlètes tout au long du parcours. Quant aux participants, ils viennent de différents pays. Certains sont même connus à l’instar du marathonien italien, Giorgio Calcaterra. Le Transalpins s’est dit «content de participer une seconde fois à cette manifestation sportive internationale» qu’il a qualifiée «d’opportunité d’exprimer l’amour de la liberté et la solidarité entre les peuples». Le triple champion de la course du 5 km estime aussi que «la participation à ce marathon est extrêmement importante aussi bien pour nous que pour les Sahraouis et leur cause juste» non sans exprimer son souhait de «voir la participation massive de sportifs venus de plusieurs pays du monde, contribuer à renforcer la lutte du peuple sahraoui et à soutenir la cause sahraouie dans son volet lié à la libération.» En tout cas, la course vers l’indépendance a toujours été périlleuse…