Des voix s’étaient élevées contre l’organisation de l’événement en cette période révolutionnaire et pour son coût, jugé exorbitant. De leur côté, les organisateurs affirment que le budget alloué cette année est de 15% inférieur à celui de l’édition 2018.
Le coup d’envoi de la 17e édition du Festival de la chanson amazighe de Béjaïa débutera demain et se terminera le 20 août prochain. Si pour l’édition précédente, le P/APC de Béjaïa avait dû se rétracter après avoir annoncé le report de cet événement, institutionnalisé depuis 1999, cette année une polémique enfle sur les réseaux sociaux pour une toute autre raison. Le président du Comité culturel de la commune de Béjaïa, Ali Zaïdi en l’occurrence, a confirmé le maintien du festival lors d’une conférence de presse, tenue hier à l’hôtel Royal.
En effet, des voix s’étaient élevées contre l’organisation de l’événement en cette période révolutionnaire et pour son coût, jugé exorbitant. Le président et le SG du comité, messieurs Zaïdi et Zidane, assurent, au contraire, qu’en 2018, les organisateurs avaient réduit de 20% la facture. Et que pour la présente édition, les organisateurs ont, à nouveau, restreint le budget de 15%. En ce qui concerne les montants engagés, les responsables du Comité ont préféré s’abstenir.
Ils ont expliqué que pour faire venir des vedettes, telles que Mohamed Allaoua, Ali Amran, Boudjemaâ Agraw et Oulahlou, très exigeants, il a fallu casser la tirelire pour avoir une parfaite sonorisation ainsi qu’une meilleure scène. En un mot avoir une qualité logistique. Les organisateurs ont ajouté que les vedettes, consacrées, prendront un peu de leur temps pour rencontrer pendant quelques minutes les huit sélectionnés. En effet, sur la soixantaine de candidats, chanteurs amateurs ayant pris part au concours, la majorité des sélectionnés est féminine.
Aussi, ils ont précisé que pour cette 17e édition, ils se sont rapprochés de plusieurs institutions, à savoir le Centre de recherche en langue et culture amazighes, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) et l’Office national de la culture et de l’information (Onci). Ils ont fait part de leur ambition en ce sens qu’ils espèrent internationaliser la prochaine édition. Comment ? En recevant des artistes de tout le Maghreb, d’Égypte berbérophone et des îles Canaries.
Il y aura en outre un colloque pour aborder des thématiques en rapport avec la langue et la culturelle amazighes. Par ailleurs, Un hommage sera rendu à Karim Tizouiar, auteur-compositeur et interprète kabyle, qui a fait partie du groupe Agraw. Pour le concours, la présidence du jury a été confiée à l’auteur et dramaturge en langue amazighe Mohand Aït-Ighil. Il sera assisté de l’artiste Boualem Bouzouzou, de Nourredine, professeur de musique, mais aussi d’enseignants en tamazight.
M. OUYOUGOUTE