Le régime de Bouteflika a cassé les ressorts de l’état et de la société, les valeurs et la conscience patriotique ont été reléguées au dernier plan.
A bien suivre les décantations qui se font manifester chaque jour sur la scène politique nationale, on s’aperçoit que la crise politique que traverse le pays n’est pas une chose reluisante au vu des dégâts qui ont été causés au pays par le système grabataire qui a saigné le pays à blanc.
On se rend à l’évidence quand on s’aperçoit que le système politique qui a régenté le pays par la seule méthode de la corruption et la rapine, qui a perverti les institutions.
Le Mouvement populaire et son élan historique du 22 février ont su dénuder la camarilla qui a réduit l’Etat en une espèce de pratique chère aux voyous et aux malfrats.
18 ministres interrogés et inquiétés par la justice et qui croupissent dans la prison d’El Harrach, quoi de plus pour montrer le niveau de délitement et de pourrissement d’un régime corrompu et voué aux gémonies.
Finalement, le génie populaire qui tissait des chansons contre ces ministres de pacotille et les deux chefs de gouvernement ce n’était pas un jeu d’insultes ou d’invectives gratuites, mais bel et bien une réalité qui s’est traduite par une allégorie, voire un qualificatif ô combien vrai et fort en sens, à savoir « la Casa d’El Mouradia ».
Des ministres qui ne répondaient à aucun critère si ce n’est celui de courber l’échine et consacrer une espèce d’allégeance putride fondée sur la prédation et la corruption tous azimuts.
20 années d’une gestion chaotique, désastreuse, qui a mis en avant des pratiques liberticides et antisociales.
Le régime de Bouteflika a cassé les ressorts de l’Etat et de la société, les valeurs et la conscience patriotique ont été reléguées au dernier plan, voire traitées de la manière la plus honnie de la part de cette caste qui avait comme objectif de mettre à genoux la patrie et faire en sorte que tout le potentiel de ce pays soit détruit, volé et réduit à néant.
Les affaires scabreuses dans lesquelles sont plongés les semblants de ministres renseignent sur le degré de sabotage et de casses proférés à l’égard du pays et le peuple qui croupit dans la misère, la pauvreté et l’injustice sociale.
Le régime de Bouteflika a contribué amplement dans la destruction des valeurs politiques, la conscience et la morale dans la pratique politique ont été remplacées par la prédation, la médiocrité et la gabegie des pseudos responsables, voire de commis de l’Etat qui n’ont rien à voir avec ces notions dignes d’une République qui se respecte.
L’ampleur de la corruption, de par l’implication de tous les ministres et les deux ex-Premiers ministres de Bouteflika, montre on ne peut mieux que l’Algérie a été réduite à une véritable écurie d’Augias où la camarilla incarnée par le régime de Bouteflika et de tout son gouvernement l’avait transformée en une poubelle à ciel ouvert.
La justice ne devrait pas s’arrêter juste à ce niveau d’implication de ceux qui se prenaient pour les représentants de l’Etat algérien à travers le statut qu’ils incarnaient.
La lutte et le nettoyage doivent se faire à tous les niveaux pour éradiquer cette maladie qui a gangrené les institutions de la République.
Tout compte fait, ces pratiques honnies par le peuple algérien dans son écrasante majorité, n’auront plus de chance de se régénérer de façon drastique, la mobilisation populaire et le sursaut patriotique des Algériens et des Algériennes feront de leur mieux pour les combattre pacifiquement, mais avec détermination.
Le vent libertaire de changement se dressera avec âpreté et véhémence contre des pratiques politiques qui excellent dans la rapine, la corruption et la prédation à outrance.
L’Etat de droit commence d’abord par la justice.
Tous ceux qui ont mené le pays à la ruine politique, économique, sociale et culturelle doivent payer, c’est cela la citoyenneté et l’Etat de droit.
Sans cette devise, les mêmes pratiques pourront ressurgir de plus belle et elles risquent de prendre de l’ampleur en allant jusqu’à détruire ce qui reste comme Etat-national.