184 constructions détruites, une centaine d’autres, dont des équipements publics et des établissements scolaires, sérieusement endommagées et 579 sinistrés, tel est le bilan des deux secousses telluriques de 5,2 et 5 sur l’échelle ouverte de Richter qui ont frappé, vendredi et dimanche, les régions de Beni Ilmène et Ouennougha, dans la wilaya de Msila, et qui avaient fait deux morts et plus de quarante blessés.
Ce bilan, annoncé hier par le wali, pourrait être revu à la hausse, l’expertise menée par les équipes du CTC sur le terrain étant toujours en cours.
Une vingtaine de brigades d’experts du CTC, cinq équipes médicales constituées chacune d’un médecin et de plusieurs infirmiers, pourvues des équipements nécessaires pour les premières urgences, sont déployées et un centre opérationnel de campagne de la Protection civile, doté de médecins et d’une dizaine d’ambulances médicalisées a été installé.
Le CroissantRouge algérien a pour sa part distribué un millier de tentes et des vivres dans les deux communes.
Le problème le plus épineux qui se pose dans les deux communes affectées, de l’avis des élus, des parents d’élèves et des représentants de la société civile, cités par l’APS, reste celui de la scolarisation dans les trois paliers de l’enseignement.
Les écoles, notamment à Beni Ilmène, ont été lézardées par la brutalité de la secousse de vendredi et ne sont plus en mesure d’accueillir les élèves, tandis que les parents des élèves fréquentant des établissements épargnés craignent d’envoyer leurs enfants en classe par peur d’autres répliques ou parce que leur progéniture est encore «sous le choc», comme l’a confié Mohamed Brik, père de famille et enseignant à Ouennougha.
Cette lourde contrainte, survenue en pleine période de compositions, fait l’objet d’une profonde réflexion pour dégager une solution «dès cette semaine», selon le wali qui a indiqué à ce propos à l’APS que l’aménagement de classes en toile (sous des tentes) est «sérieusement envisagé».
Côté solidarité, citoyenne celle-ci, il faut souligner celle des responsables des établissements éducatifs qui participent à même la rue, avec leurs moyens, à l’assistance psychologique des enfants, notamment ceux qui préparent des examens comme le baccalauréat ou encore le brevet d’enseignement moyen. Les commerçants sont nombreux à proposer des denrées de première nécessité, même à ceux qui n’ont pas les moyens de payer.
Les professionnels du transport interurbain, après avoir activement participé aux secours, évacuant les blessés dans d’interminables allers-retours, permettent aux sinistrés de rallier, même sans argent, les autres villes de la wilaya, contribuant ainsi au désenclavement de la région touchée.
Deux personnes ont trouvé la mort et 43 autres ont été blessées suite au séisme de magnitude 5,2 sur l’échelle de Richter qui a secoué vendredi dernier les localités de Beni Ilmène et Ouennougha, dans la wilaya de M’sila.
Synthèse R.N.