1re session ordinaire de l’APW de Bouira.. La gestion de l’Assemblée dénoncée par le RCD

1re session ordinaire de l’APW de Bouira.. La gestion de l’Assemblée dénoncée par le RCD

L’élu du RCD affirme que plusieurs articles dans la loi 12-07 du 21/02/2012 relative à la wilaya expliquent le rôle de l’instance élue dans le développement.

La première journée de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Bouira ne s’est pas déroulée comme beaucoup le souhaitent. Le conflit qui existe entre les élus du RCD et le président de l’APW, qui est un ancien cadre de ce parti avant de rejoindre la formation politique d’Ahmed Ouyahia, n’est plus un secret pour personne.

Hier, avant le début des travaux de la session, un clash a eu lieu entre les élus du RCD et le P/APW qui refusait de donner la parole à Chabane Meziane, chef du groupe des élus RCD à cette assemblée. Les deux parties ont préféré régler leurs comptes en public. Le groupe d’élus du RCD ont décidé de quitter la session. Pour Chabane Meziane, l’Assemblée populaire de wilaya n’implique pas tous ses membres dans le débat autour des questions du développement.

L’élu du RCD affirme que plusieurs articles dans la loi 12-07 du 21/02/2012 relative à la wilaya expliquent le rôle de l’instance élue dans le développement. «Les articles 73 et 80 de la dite loi stipulent que l’APW peut intervenir dans des domaines relevant des attributions de l’Etat, en participant à la mise en œuvre d’actions inscrites dans le cadre des politiques publiques économiques et sociales… «L’APW peut proposer annuellement une liste de projets en vue de les inscrire dans les programmes sectoriels publics. L’APW discute et émet des propositions sur le plan du développement économique et social de la wilaya», lit-on dans la déclaration du groupe des élus du RCD qui souligne que la wilaya est victime de «la représentativité élective et administrative».

Plusieurs autres dysfonctionnements au sein de l’APW ont été dénoncés par les élus du parti de Mohcine Belabès. «Vous n’avez ni plan d’activité, ni plan d’action, et pas de présentation de votre bilan. Et vous osez faire une communication annuelle de l’année 2018 aux élus du peuple.

C’est une fuite en avant dérisoire, et votre gestion révèle votre échec. Votre entourage vous a fait échec et mat», lancent-ils au premier responsable de la wilaya. Les élus du RCD ont également dénoncé l’usage des véhicules de l’APW par des personnes qui n’ont aucun lien avec l’Assemblée.

Ainsi, ils ont évoqué «la tergiversation et la non exécution des délibérations de l’APW et l’absence de transparence dans la gestion des affaires de la wilaya et l’APW». «Vous exigez des citoyens le certificat de résidence comme s’ils sont des immigrés et non des algériens.L’administration s’acharne contre le développement des zones rurales et montagneuses des quatre coins de la wilaya. Notre administration inaudible mène une politique de deux poids, deux mesures, une politique de dopage rusé et stérile mais vile. Que le directeur de l’APW et le wali du pouvoir central cessent de s’acharner contre les APC du RCD lors de l’attribution des subventions et des projets des PCD. La libération du foncier est juste en faveur des APC clientes du régime en place», ajoute le même document. Les membres de l’Assemblée et les directeurs de l’exécutif ont assisté à un autre clash entre les élus du FFS et ceux du FLN. «Mettre le FLN au musée», c’est la phrase qui a fait réagir les élus de l’ex-parti unique.

Ainsi, des élus sont intervenus pour s’interroger sur le véritable rôle de l’assemblée de wilaya. Un autre élu a même interpellé le wali sur l’implication de certains responsables de l’administration dans des affaires de corruption. Cette session a été déjà reportée suite à la contestation populaire qui se poursuit depuis le 22 février. Il faut souligner que plusieurs agents de sécurité ont été postés hier à l’entrée de la salle de réunions pour probablement refouler toute personne qui serait suspectée de perturber la session, d’autant plus que dehors, la rue ne cesse de réclamer le départ de tous ceux qui symbolisent le système.

Ali Cherarak