Les spécialistes des maladies de l’asthme et autres allergies tirent la sonnette d’alarme. Alors que plus de 6% de la population locale est touchée par cette maladie chronique, on apprend qu’à la suite d’une enquête menée dans les milieux scolaires, il s’avère qu’un nombre important d’enfants scolarisés souffrent de maladies allergiques, croit-on savoir.
Ils sont pas moins de 2 000 élèves du cycle primaire qui sont touchés par ces maladies du siècle, notamment les allergies et l’asthme.
Les études menées par les médecins de la santé scolaire démontrent une forte tendance de ces maladies chez les enfants nés et habitant à Oran.
Cela s’expliquerait, a priori, par la proximité des activités industrielles et autres manufactures au sein du tissu urbain de la ville. Des activités quasi clandestines qui ont pris de l’ampleur au cours de ces dernières années où les normes de sécurité sanitaire et le degré de pollution n’ont pas été pris au sérieux.
Cela relève des compétences et des prérogatives de l’administration centrale au sein du département de Cherif Rahmani qui semble prendre les choses à la légère. Selon des chiffres communiqués par la direction du commerce de la wilaya d’Oran, elles sont près d’une centaine d’usines à exercer dans le tissu urbain de la ville.
Cela sans compter les ateliers de couture et de confection, de chaussures et autres activités dont les composants chimiques utilisés restent hautement toxiques tant pour leurs personnels respectifs que pour le voisinage et l’environnement en général.
On apprend, de sources proches de la direction de l’environnement, que des mises en demeure ont été adressées à 94 usines situées dans la ville, en vue de leur délocalisation.
Mais, il reste que ces mises en demeure n’ont aucun effet immédiat, étant donné que les patrons n’y accordent aucun crédit.
En attendant du concret, 20% de la population locale souffre d’allergies multiples, dont l’asthme qui représente 6% des cas.
Correspondant à Oran Mohamed Ouanezar
