Tout le monde en parle et attend avec beaucoup d’appréhension de quoi sera faite l’année 2016 en Algérie, en raison notamment des incertitudes liées aux prix du pétrole toujours bas, et de la convalescence du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui s’éternise.
Certes, les tenants du pouvoir reconnaissent à demi-mot leur échec, nous rassurent sur l’absence du feu dans la maison Algérie et nous promettent même des jours meilleurs, mais il leur sera difficile, pour ne pas dire impossible, de convaincre. N’importe quel quidam vous le dira : celui qui a échoué en période de vaches grasses ne pourra jamais réussir au temps des vaches maigres. C’est la règle !
Alors, à défaut de résultats palpables, nos gouvernants, qui semblent avoir le pouvoir dans le sang, nous tournent le dos pour s’occuper de leurs propres affaires, celles qui leur permettront de rester là où ils sont, au pouvoir. Du coup, en lieu et place de décisions salutaires à prendre en haut lieu, nous assistons médusés à des règlements de comptes par tribunaux militaires interposés.
Ainsi, tout porte à croire que ces règlements de comptes n’ont finalement qu’un but : écarter pour un temps tout empêcheur de se succéder en rond. Le nom du successeur d’Abdelaziz Bouteflika est sûrement deviné par les protagonistes. D’où cette guerre de tranchées dont le vainqueur aura toute latitude d’introniser son candidat au palais d’El Mouradia.
C’est le comble ! Mais c’est ça l’Algérie de 2015 et certainement celle de 2016, voire bien au-delà. Pourtant, la situation n’est pas aussi compliquée que cela. Il suffit, par exemple, de commander des sondages d’opinion à des instituts étrangers neutres. Le poids de chacun sera alors connu à deux ou trois kilos près. Mais gare aux surprises !