Dans un entretien accordé au journal français l’Opinion parue aujourd’hui, Le Chef de l’état Abdelmadjid Tebboune assure que « l’Algérie est incontournable pour la France », et vice-versa. Il promet d’entraîner l’Algérie« sur le chemin d’une démocratie responsable ».
Dans ce contexte, le Chef de l’état Abdelmadjid Tebboune a déclaré que le gouvernement souhaite substituer autant que possible les importations par de la production locale afin de créer des plus-values, y compris dans le domaine des hydrocarbures. « Nous voulons réaliser plus de valeur ajoutée dans la chaîne automobile, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’industrie lourde. Dans la loi de finances complémentaire de 2020, nous avons autorisé l’importation d’usines de moins de cinq ans. Beaucoup d’unités de production sont en train de mettre la clé sous la porte en Europe. Elles peuvent avoir une seconde vie en Algérie. Notre objectif est de fabriquer des produits finis. L’abrogation du 51-49 (obligation d’une majorité algérienne dans le capital des entreprises) nous permet d’attirer de nouveaux investissements. Nous étudierons, si nécessaire, l’ouverture du capital de certaines entreprises publiques. Nous relançons aussi le port d’el-Hamdania, en banlieue d’Alger, en partenariat avec la Chine. Ce port permettra de ravitailler le pays et les pays enclavés d’Afrique. Nous prolongerons aussi notre chemin fer vers le Mali et le Niger pour offrir une voie alternative au transport par la route, via la trans-saharienne. Nous souhaitons développer la filière sidérurgie à travers la production de rails. La relance l’économie nous permettra d’accomplir les réformes politiques et démocratiques ».
Par ailleurs, Tebboune a appelé les sociétés françaises a joué un rôle dans la nouvelle Algérie, affirmant que plus de 450 entreprises françaises opèrent dans le pays et se fondent même dans le paysage algérien, il précise qu’afin de rassurer les investisseurs, le gouvernement compte interdire toute réglementation d’une durée de vie de moins de dix ans car l’instabilité des réglementations a nui à l’essor des activités.
S’agissant sur la situation économique actuelle en Algérie, Tebboune estime qu’elle est difficile, « pendant des années, nos ressources ont été bradées et détournées. Puis nous avons vécu une période d’instabilité et nous devons aujourd’hui faire face à une double crise sanitaire et économique alors que notre pays ne peut se départir de sa fonction sociale. Une partie de la population a encore besoin de l’aide étatique pour se loger, se nourrir, se soigner. Cela implique de mieux gérer nos ressources et de générer des plus-values ».
Rédaction d’Algérie360