Le politologue et professeur de sciences politiques à l’université de Paris-Saclay-Evry-Val-d’Essonne, Olivier Le Cour Grandmaison, a regretté « le silence de la France » sur les massacres du 8 mai 1945 perpétrés par l’armée française durant la colonisation de l’Algérie.
Dans une contribution publiée ce mercredi sur son blog, le politologue français, a relevé que « ni François Hollande, ni Emmanuel Macron ne se sont engagés » dans la voie de la reconnaissance des crimes commis par l’armée française.
« Comme ses prédécesseurs, une fois installé à l’Elysée, M. Macron s’est bien gardé de réitérer ses dires », a commenté le politologue français.
Rappelant la reconnaissance par Emmanuel Macron de la mort du militant Maurice Audin « sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France », Le Cour Grandmaison a regretté que « cet acte majeur n’a été suivi d’aucun autre ». Pour Le Cour Grandmaison, il s’agit d’une « classique tactique » consistant à « céder sur un point pour mieux préserver l’essentiel ».
Il a rappelé, dans le même contexte, les paroles de l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, en 2005, à Sétif, qui avait qualifié les massacres du 8 mai 1945 de « tragédie inexcusable », puis de son successeur, Bernard Bajolet, à Guelma, 3 ans plus tard, évoquant « la très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière » qui avait fait des milliers de victimes innocentes.
Rédaction d’Algerie360