Depuis la suspension des vols aériens à cause de la pandémie du Covid-19, des centaines de ressortissants algériens se sont retrouvés bloqués dans plusieurs pays. Ils font face à ce calvaire depuis plus de trois mois et leur patience touche à sa fin.
Les motifs de cette présence à l’étranger diffèrent mais la souffrance et la difficulté reste la même pour des milliers d’algériens encore bloqués dans des pays étrangers depuis plus de trois mois à cause de la pandémie du Coronavirus.
Sans aucune nouvelle d’un éventuel rapatriement et compte tenu des conditions difficiles qu’ils rencontrent au quotidien, les ressortissants algérien s’impatientent et réclament l’intervention urgente des autorités algériennes en s’adressant au Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, afin qu’il mette fin à cette situation cauchemardesque.
Un des algériens bloqués en Turquie, Djamel, fait part de son quotidien à travers des lives Facebook, il explique qu’il y est depuis trois mois avec sa femme et ses deux enfants en bas âge. Djamel rajoute qu’ils sont nombreux à se retrouver dans la même situation des familles, des couples et des célibataires, il précise qu’ils se sont rendus le 11 et 12 juin à l’aéroport d’Istanbul dans l’espoir de regagner le pays au bord des avions d’Air Algérie, en vain.
Ces mêmes personnes se plaignent et dénoncent les conditions du rapatriement, qui a touché 600 personnes sur 1200, les victimes de ce « blocus » avancent que les critères sur lesquelles repose ce rapatriement ne suivent pas l’ordre de priorité (les personnes âgées, les familles, les malades …) mais plutôt l’ordre alphabétique.
Mohand Oussaid Belaid, Ministre Conseiller à la Communication et porte-parole officiel de la Présidence de la République, a indiqué le 9 juin dernier que « l’Algérie avait rapatrié près de 13 000 ressortissants algériens bloqués à l’étranger depuis la fermeture de l’espace aérien à cause de la pandémie du Covid-19 », cependant il ne s’est pas exprimé sur le nombre de personnes qui demeurent bloquées.
Selon nos sources, il serait question de pas moins de 600 en Turquie, 60 bloquées en Indonésie entre Jakarta, Bali et Bandung, sans prendre en compte d’autres pays comme les Brésil, les USA, les Maldives …Et sans oublier les étudiants bloqués en Russie qui sont contraints à rester en «exil forcé » face à cette situation.
Toutes ces personnes, quel que soit le pays où elles se trouvent, souffrent pareillement et n’attendent plus qu’être délivrées de ce calvaire, dans l’espoir de recevoir au plus vite l’aide des autorités algériennes.