Une centaine d’algériens, bloqués en France à cause de la crise du Coronavirus, se sont rendus, lundi dernier, devant le siège de l’ambassade de l’Algérie à Paris pour exprimer leur colère.
Depuis le début de la crise du Covid-19, beaucoup de pays ont procédé à la fermeture de leurs espaces aériens, ainsi des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées dans différentes villes.
Les autorités algériennes se sont engagées à rapatrier les citoyens algériens bloqués à l’étranger, il a été question de rapatrier plus de 13000 algériens jusqu’à présent, c’est sans doute un grand chemin parcouru, seulement les personnes qui restent encore bloquées à l’étranger s’impatientent et ne cessent de mettre la pression aux autorités afin de les prendre en charge.
C’est le cas pour ces algériens bloqués en France et qui se sont rassemblés, lundi dernier, devant l’ambassade de l’Algérie à Paris pour dénoncer les conditions difficiles dont ils font face depuis près de quatre mois, rapporte le quotidien El Watan dans son édition de ce jeudi.
Rangées par la colère et le désespoir, ces personnes se trouvent au fond du gouffre, livrées à elles-mêmes avec des finances désastreuses frôlant la mendicité, certains souffrent de maladies chroniques et ne trouvent pas le moyen de renouveler leurs traitements alors que d’autres ne trouvent plus de quoi nourrir leurs enfants.
Au milieu de tout ça, ces personnes ne savent plus vers qui se tourner face au manque total d’informations et de communication, leur colère est plus que justifiée, car après avoir adressé des formulaires remplis en ligne aux services du Premier Ministère, du Ministère des Affaires étrangères et du Ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, entre le 17 et le 23 avril, aucune nouvelle d’un éventuel rapatriement ne leur est parvenue.
Ces mêmes personnes affirment que l’embrassade ne répond ni à leurs messages ni à leurs appels.
Ainsi, devant ce manque de communication et d’informations, les algériens bloqués à l’étranger de façon générale, et ceux bloqués en France de façon particulière, s’impatientent et se méfient des autorités, qu’ils accusent de procéder à un rapatriement par piston et non par ordre de priorité.
Ces derniers appellent le premier ministre, qui est le premier responsable du suivi du rapatriement, à se montrer ferme et strict avec les responsables chargés de la communauté algérienne à l’étranger afin qu’ils interviennent en toute urgence.