Le procès de l’homme d’affaires, Ali Haddad, s’est ouvert la semaine dernière, au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Plusieurs anciens hauts responsables de l’État, dont les anciens ministres Amar Ghoul et Ahmed Ouyahia, ont été auditionnés, lors du procès, par le juge chargé de cette affaire.
Durant l’audition de Amar Ghoul et Ali Haddad, leurs avocats ont demandé la présence du Président déchu Abdelaziz Bouteflika et son frère Saïd à la barre pour apporter leurs témoignages.
Selon Me Rahmouni, avocat de Haddad, le dossier a été instruit sur la base des SMS qu’échangeaient son client et Saïd Bouteflika.
« Est-ce normal pour l’institution judiciaire de prendre pour preuve les 62 messages trouvés sur le téléphone portable de Haddad et les 256 appels qu’ils ont échangés ? Aucun des SMS ne peut constituer une preuve puisque dans les messages, Haddad n’a jamais demandé l’intervention du frère cadet du président Bouteflika », a déclaré Me Rahmouni, en s’interrogeant sur l’absence des frères Bouteflika au procès.
L’avocat Zegir Mourad, membre du comité de défense d’Amar Ghoul, lui aussi s’est interrogé sur la non convocation des Bouteflika. « Quand Said Bouteflika a été mentionné, pourquoi Abdelaziz n’a pas été convoqué pour répondre aux accusations ? », a-t-il dit.