L’ex président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son frère et ex-conseiller, Saïd Bouteflika ne peuvent comparaître dans le procès de l’homme d’affaires Ali Haddad, ils ne seront donc pas convoqués au le tribunal de Sidi M’Hamed.
En effet, un représentant du ministère public en réponse à un des avocats de la défense lors des plaidoiries, qui se sont poursuivies hier, dans le cadre du procès Haddad a précisé que la défense des accusés n’a pas formulé une demande pour la convocation de l’ancien président et de son ancien conseiller, Saïd Bouteflika, à l’ouverture du procès. Le tribunal ne pouvait pas décider de son transfert pour son audition en tant que témoin. Les accusés n’ont pas déclaré, lors des auditions qu’ils ont reçu des instructions ou directives de Saïd Bouteflika, à son interrogation sur l’absence des Bouteflika, notamment Saïd, le juge du tribunal a souligné, dans sa réponse, que “personne n’a demandé officiellement la présence de Saïd Bouteflika” dans le procès.
Me Berghel un des avocats de Amer Ghoul a déclaré que l’audition par le tribunal a été “décidée par les hautes sphères du pouvoir pour dire aux Algériens que Saïd Bouteflika est en prison”, plus que sa, Berghel a ajouté qu’il existe une “volonté” de régionaliser le problème, : “Il se trouve que Haddad et Ouyahia sont issus de la même région, donc, pour certains, c’est la preuve qu’ils ont manigancé.” a t-il précisé.
De sa part, Me Mourad Zaïr l’autre avocat de Ghoul, indique au début de sa plaidoirie : «Pourquoi n’a-t-on pas convoqué le citoyen Abdelaziz Bouteflika, qui a été cité tout le long de son procès ? Les accusés affirment qu’ils ont appliqué les décisions des Conseils des ministres présidés par Bouteflika. »
Il rappelle que l’ancien conseiller à la présidence, Saïd Bouteflika, a comparu dans le premier procès en tant que témoin. Le président de l’audience, le juge Abdelaziz Boudiaf intervient et fait remarquer : «Est-ce que vous avez déposé une demande à ce sujet ?»
L’avocat répond : «Non, mais vous avez le pouvoir pour le faire», et de préciser que Ghoul n’a signé aucun document ni au profit de Haddad ni de Tahkout. «L’obtention des marchés par l’ETRHB est légale», précise Me Faden, dans son intervention.
Pour rappel, après 5 jours de débats, d’auditions et de plaidoiries, le juge du tribunal de Sidi Mhamed rendra son verdict en délibéré le mercredi 1er juillet dans l’affaire d’Ali Haddad.
Rédaction d’Algérie360