Lors de l’adoption par le Conseil de la Nation, mardi dernier, de la loi instituant la journée du 8 mai comme Journée nationale de la mémoire, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil est longuement revenu sur la proclamation du 1er novembre 1954.
Rappelant que le document prône l’édification d’une République démocratique, populaire et sociale dans le respect des préceptes de l’Islam, Goudjil affirme que la déclaration du 1er novembre ne signifie nullement l’édification d’un État religieux après la réalisation de l’indépendance du pays, a rapporté hier mercredi le quotidien le Soir d’Algérie.
« Le 1er novembre n’est pas fait au nom d’un parti politique ou d’un zaïm. Son slogan est « du peuple au peuple ». Il énonce l’édification d’un État démocratique, populaire et social, dans le respect des principes de l’Islam », a-t-il en effet déclaré.
Or, « la proclamation n’a pas dit qu’on va bâtir un État islamique. Notre religion était colonisée au même titre que la terre et le peuple », ajoute le président du Sénat. Néanmoins, Salah Goudjil estime que la France a colonisé l’Algérie, y compris sa religion, ajoutant qu’il fallait libérer aussi l’Islam une fois le pays indépendant.
Pour le même interlocuteur, « il est temps d’approfondir et d’interpréter cette déclaration avec son vrai sens, comme pensée par ses auteurs ».
Rédaction d’Algerie360